Il y a eu les réactions
moutonnières des responsables politiques de la droite parlementaire qui ne
présentent aucun intérêt tant elles sont ridicules et dérisoires. Ces gens-là
seront définitivement emportés par l’histoire.
L’installation d’un nouveau
clivage dans la vie politique française, entre le parti des mondialistes et
celui des nationalistes, est beaucoup plus intéressante et mérite qu’on s’y
arrête. Elle est déterminante. Elle pose de vraies interrogations.
Autour de moi j’ai assisté à
des réactions passionnelles, émouvantes et respectables. Celle anonyme d’une
jeune femme qui réagit avec colère à l'adhésion d'un confrère au vote MLP, parce que chez elle, il y a encore des
étoiles jaunes... Celle publique de Dominique Jamet émouvant qui quitte le parti debout la France à la suite de son soutien
à Marine Le Pen. Nous nous devons le respect...
Et puis, il y a ces
ralliements de gaullistes comme Roland Hureaux, et celui plus significatif de
Marie-France Garaud et enfin celui de Nicolas Dupont Aignant. Ils sont tous
motivés par l’urgence de l’heure et le péril auquel la Nation française est
exposée. À ce stade, après tant d’années d’opposition, et alors que le succès
est loin d’être assuré à la candidate qu’ils soutiennent, ces réactions ne
relèvent pas de l’opportunisme. Elles ont une signification profonde.
Ce matin, sentant le danger,
l’ancien maire de Paris a sonné le rappel. Il a relancé le débat autour de la
résistance au nazisme et à la peste brune. Les médias ont ressorti les photos
et les déclarations qui entretiennent l’ambiguïté historique du Front National
avec certaines amitiés néonazies ou autour du révisionnisme. En même temps,
tout cela nous semble si loin…
Au milieu de ce tohu-bohu notre jeunesse s'interroge, incrédule. Elle a peur du lendemain, aspire à la sécurité, elle à qui on n'a pas appris l'adversité...
Le nationalisme est une fois
de plus montré du doigt alors que le peuple sent bien qu’il a besoin de sa Nation pour être protégé.
Le risque existe-t-il ? Mais
oui bien sûr !…
Tout se catalyse autour de
trois phénomènes majeurs :
- · Le mondialisme économique et financier consacrant l’existence d’un marché international.
- · La construction européenne qui se fait contre les nations.
- · Le développement de l’immigration et du communautarisme dans nos sociétés occidentales.
Les deux candidats s’opposent
de manière frontale autour de ce triptyque.
Et au cœur de ce triptyque
se trouve la Nation.
Le paradigme national est
double : d’un côté les conséquences néfastes d’une négation du phénomène et de
la réalité nationale et d’un autre côté les risques inhérents à une idéologie
de la Nation.
Il ne peut y avoir d’idéologie
de la Nation que si la Nation est artificielle. Or elle ne l’est pas. Je rappellerai
une fois de plus la formule définitive de Sa Sainteté le pape Jean-Paul II : «
la Nation est ce qui fait en l’homme l’humain ».
Le Front National et sa
candidate sont accusés de vouloir réveiller les nationalismes dans le concert
européen. Cette critique présuppose en réalité qu’il ne pourrait y avoir d’Europe si les
nations subsistaient. Or les deux sont complémentaires. Il ne peut pas y avoir
d’Europe sans les Nations. Par contre, il ne peut y avoir d’internationale, que
ce soit celle de l’argent, du capital ou des prolétaires, avec les Nations… Au
fond, ceux qui crient au loup ne sont-ils pas précisément ceux qui sont en
train de manipuler l’idéologie au mépris de l’intérêt des peuples ? Il y a une
idéologie du mondialisme et de l’européisme qui consiste à nier la Nation et le
besoin que l’homme en a pour son épanouissement. La même idéologie qui nie la
nécessité du cadre national pour intégrer les communautés venant de l’immigration.
D’ailleurs, il suffit d’entendre les discours pour constater de quel côté se
trouve la haine. Qui menace d’exclure ? Qui rejette ? Qui accuse ?
Si ce ne sont les médias et leur candidat ?
Mais il y a aussi les terribles blessures de
l’histoire. Nous ne vivons pas dans un monde parfait. La dernière guerre
mondiale nous a apporté malheureusement une cohorte d’exemples de personnes qui
ont failli, qui ont trahi, qui ont fauté, y compris parmi les meilleurs. J’ai
personnellement en tête le drame d’un homme, Robert Brasillach, que je ne peux
pas m’empêcher d’admirer et de haïr dans le même élan…. Humainement
incompréhensible… Il y a un risque du nationalisme qu’il s’agisse de celui de
la classe ou de celui de la race ou encore de celui de la Terre. Il existe.
Nous ne pourrons jamais l’éliminer. Oublions-nous que le nationalisme le plus fou a été celui des révolutionnaires d'après 1789; ceux dont nous invoquons les valeurs pour exclure les .... nationalistes? Et la guerre de 14-18?
L’internationalisme pour sa
part a également fait beaucoup de dégâts… oublions-nous ses trahisons, ses
crimes, ses lâchetés et ses conséquences historiques tout au long du XXe siècle
?
Une fois encore, pour l’homme,
et pour la collectivité des hommes, nous sommes obligés de chercher le difficile
point d’équilibre du balancier de l'histoire.
A l’instant où nous nous
trouvons, la question n’est pas de savoir si nous n’allons pas être exposés à
des risques de dérives, d’erreurs, de dérapages. Ils sont humains. Tant qu’il y
aura des hommes, il y aura de l’hommerie… La question est d’identifier la
priorité. Quel est l’intérêt du pays. Quel est aussi le moindre mal ? Quels
choix devons-nous faire ?
Dès lors, la cause me semble
entendue. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous priver de la sauvegarde de
ce qui reste encore de la Nation française.
Nous devons en même temps
essayer de préserver l’élan européen que beaucoup de maladresses, de confusion,
d’ambition et d’intérêts ont dévoyé et dénaturé. Il s’agit d’emprunter à
nouveau le difficile chemin de l’amitié des nations qui a malheureusement
toujours été parsemé de guerres ; les pacifistes n’ayant jamais été ceux qui
nous ont préservé des conflits ; bien au contraire !
Il s’agit de fixer un cap.
De retrouver la boussole.
Pour cela, il faut remettre
les pieds sur terre, s’affranchir des passions, des craintes, se prémunir
contre les tentations et les faiblesses. Il ne faut pas avoir peur. Il faut
être lucide. Pour cela, il convient de se poser des questions simples.
La politique menée depuis 40
ans en France et en Europe nous a conduits dans une impasse. Le candidat EM
nous propose de poursuivre dans cette voie, avec des aménagements qui ne sont
que de la cosmétique. Son objet est de poursuivre afin de permettre à ceux qui
profitent de cette évolution de continuer de servir leurs intérêts au mépris du
bien commun et des peuples. Car cette évolution est caractérisée par l’abandon
des classes populaires comme l’a remarquablement démontré Christophe Guilly et
comme la population française l’a bien compris ainsi que l’analyse de son vote
le démontre.
En face de lui, nous avons
le choix de voter pour une candidate, qui a au moins le mérite de nous inviter
à nous fixer la priorité qui s’impose naturellement : la défense de notre
nation. Et son discours, comme son programme, ne sont pas empreints d’idéologie
nationaliste. Ils peuvent contenir les germes d’une dérive nationaliste,
toujours possible. Le risque zéro n’existe pas. À tout prendre, je préfère le
risque de la nation à celui de sa dissolution. Nous aurons besoin de son cadre pour avancer et affronter les problèmes de sécurité auxquels nous sommes exposés à l'intérieur comme à l'extérieur.
Dès lors, selon moi, nous n’avons
pas d’autre choix que de voter pour Marine Le Pen, et nous devons nous battre pour qu’autour
de nous nos concitoyens comprennent que ce vote est le seul conforme à notre
intérêt. Les ralliements qui commencent enfin - la digue vient de rompre -
seront un gage de sérieux et de compétence dans la gestion difficile du pays,
de son économie et de nos relations internationales.
Il reste 10 jours !
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