mardi 18 septembre 2018

BONNE RENTREE!

Après un été studieux, après mes examens de droit vitivinicole, je retrouve le plaisir de l'écriture du dimanche soir, à la recherche de nos chères vérités.... J'ai choisi de reprendre une question déjà bien labourée avec mon livre, celle de l'intelligence artificielle, mais sous la forme d'une mise en garde.



Le sujet est encore en jachère, et cela ne fait que commencer!

Voici deux témoignages.


L'humoriste Banche Gardin: "La différence entre l'homme de Cro Magnon et moi c'est que lui savait fabriquer l'outil qu'il utilisait.. 
C'est humiliant d'être dépendant d'un outil qu'on ne sait pas fabriquer...On s'est fait avoir avec le progrès technologique; il devait nous assister dans la réalisation de nos rêves, or il se les est accaparés...Notre fantasme est de devenir des machines..."... Voilà qui nous renvoie aux trois bifurcations historiques identifiées par Pierre Musso (celle de l'ère du monastère qui réhabilita le travail jusqu'alors réservé aux esclaves, celle de l'explosion machiniste et enfin l'explosion managériale que nous vivons). Analyse essentielle qui souligne la double nécessité de maîtriser les outils que nous utilisons, y compris les plus sophistiqués, et celle de refuser de nous soumettre à la machine robotisée.

L'écrivain Sylvain Tesson, auteur du merveilleux "Un été avec Homère", dans une belle interview à la revue Limite :"on voit que les robots remplacent plus facilement nos capacités mentales que physiques:  on arrive à faire des robots champions en jeu de Go, mais pas des petits rats de l'opéra." Réflexion de bon sens qui complète le syndrome de Moravec (le robot champion de Go ne sait pas vous procurer la recette d'une omelette...).


Leçons à tirer:



  • l'homme doit rester maître du processus technologique; il ne doit abandonner ses prérogatives ni à la machine, ni aux spécialistes qui la fabriquent, ni aux géants du business qui l'utilisent à sa place en l'entretenant dans une spirale de soumission, de besoin imaginaire et de conformisme....
  • l'intelligence artificielle reste un mythe dont nous devons toujours identifier et soulever les limites malgré les oukases des acteurs économiques qui en font leur business.
  • la révolution à venir sera anthropologique ou ne sera pas! L'homme sinon rien.... Mais quel sera le prix de la liberté dont nous faisons par ailleurs un leitmotiv?

Sauf qu'en nous voyant sombrer dans notre servitude réseautique, dans notre "smartphon.mania", et dans l'aveuglement avec lequel nous continuons à nous jeter dans la gueule du loup, via Facebook, Instagram,  etc.... je me dis que le "grand soir" n'est pas pour demain. 


... A moins que le Cloud ne nous tombe sur la tête et transforme nos vies en cauchemars avec l'explosion de sa masse de faux secrets et d'informations soi disant confidentielles,  si chèrement gardées et exploitées à nos dépens mais avec notre consentement!...


Sans tomber dans le déni ni le refus du progrès, il serait temps de se réveiller....

Bonne rentrée à tous!

1 commentaire:

  1. L'essentiel, selon moi, c'est que, quel que soit le domaine d’application de l'IA, l'homme reste bien celui qui, in fine, décide ou non la mise en oeuvre de la proposition d'action du robot... Ainsi, l'IA pourra demeurer sous son statut d'aide à la décision, privant d'éventuels docteurs folamour de prendre le pouvoir.
    CR

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