dimanche 23 février 2020

ALERTE AU CORONAVIRUS


Sommes-nous encore fragiles? Exposés aux risques d'une banale épidémie? La réalité nous rattraperait-elle? L’épidémie du coronavirus commence à nous inquiéter. A juste titre? Que faut-il en penser ?Il est vrai qu'elle se répand dans le monde comme une trainée de poudre...



Je me garderai d’évoquer le point de vue médical sur lequel je n’ai aucune compétence. Je voudrais très modestement vous soumettre quelques réflexions sur les plans politiques et sociologiques. 

Nous saurons plus tard si les dirigeants chinois réussiront à endiguer cette épidémie. Il est par contre manifeste que la nature totalitaire du régime de l’empire du milieu leur donne des moyens d’actions d’une efficacité que n’ont pas nos démocraties. Allez donc construire en France en 10 jours un hôpital de la taille de celui qui a été réalisé en Chine ! Alors qu’il était opérationnel nous serions encore en train de débattre et de nous mettre en conformité avec nos réglementations. Il n’y a qu’à voir les retards accumulés par le chantier de ND de Paris pour des raisons uniquement formelles… Que les choses soient claires je n’ai nulle envie de vivre sous un régime totalitaire, mais peut-être devrions-nous réfléchir à notre inaptitude à réagir et à la capacité que nous avons pour des raisons secondaires de nous empêcher nous-mêmes d’agir. Nos systèmes hyper réglementés ne manifestent-ils pas leurs limites en périodes de crises ?

Que n’avons-nous fermé nos frontières ? Il est vrai que nous n’en avons plus et que l’Europe est incapable de prendre pareille décision. La Russie l’a fait dès le 30 janvier. Les Etats-Unis, l’Australie, Israël aussi pour ne citer qu’eux. Ne serait-ce pourtant pas une mesure de prudence qui même si elle ne réglait pas tout serait de nature à nous protéger ? La question était posée ce soir sur France 2 à notre nouveau ministre de la santé qui n’a pas voulu se prononcer. L’histoire dira là encore si nous ne nous sommes pas privés de moyens de protection dits d’un autre temps, mais efficaces…

Nous sommes confrontés à un phénomène qui peut prendre des proportions difficiles à imaginer face auquel les réactions adaptées sont parfois difficiles à évaluer et à décider. La peur est saine. Nassim Nicholas Taieb, l'auteur du CYGNE NOIR, le rappelle dans une intéressante interview donnée au Point. Il faut savoir réagir face à un tel phénomène, voire même sur-réagir… Avec lucidité, de manière préventive ; précisément pour éviter les réactions de panique qui deviennent ensuite incontrôlables. Une forme de panique préventive et organisée. Or il me semble que nous sommes particulièrement naïfs et timorés dans notre réaction. Il faut réagir pour parer au pire, surtout que nous ignorons tout du mode de transmission et donc des risques de contagion. Nos démocraties sont des appareils très lourds. Taieb explique que la panique collective rationnelle qu’il oppose à celle d’un mouvement de foule incontrôlé peut être salvatrice… C’est l’absence de réaction qui peut ensuite être à l’origine de mouvements de panique incontrôlés susceptibles d’avoir des effets catastrophiques…

Il est vrai que cette forme de panique collective provoquée et maîtrisée par une autorité politique revient à remettre en cause le dogme de la sécurité de nos démocraties et de nos états censés nous sécuriser et nous protéger…. Nos hommes politiques pensent ne pas devoir, ne pas pouvoir…, sonner l’alarme car ils sont censés tout prévoir, tout maîtriser et tout contrôler. Ce serait un impossible aveu d’échec… Il faut pourtant savoir reconnaître ses faiblesses ; cela peut être une démonstration de force…
Que devient la mondialisation ? L’économe mondiale subit un fort ralentissement du fait de la dépendance de toutes nos économies par rapport à l’économie chinoise. Cette économie interdépendante manifeste ainsi ses limites et la crise donne raison aux prudents qui n'ont pas mis tous leurs œufs dans le même panier et qui ne seront pas victimes de l’arrêt de la production chinoise…

Une fois de plus la vie nous ramène à la réalité. Le réel, toujours le réel! Puissions-nous avoir les réponses adaptées sur le plan collectif sauf à ce qu’au final il s’avère que le risque ne soit pas pire que la rougeole dont nous avons tendance à oublier les ravages qu’elle fait encore…

A dans quelques semaines…

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