dimanche 29 novembre 2020

LE "EN MEME TEMPS" MACRONIEN N'EST QUE "TOUT ET SON CONTRAIRE"!

Le moment approche où il va falloir tirer les leçons du quinquennat d'Emmanuel MACRON.

Le slogan de son hold-up démocratique de 2017 fut le fameux " en même temps".  Or nous qui avons vécu et subi sa politique devons constater qu'il ne s'est agi en réalité que du déguisement d'une autre réalité celle du " tout et son contraire". 

Les exemples foisonnent. 

Le colonialisme dénoncé comme "un crime contre l'humanité" suivi d'un discours glorifiant "son apport d'éléments de civilisation". 

Le discours aux BERNARDINS à l'intention des catholiques sous les pieds desquels il a ensuite fait mettre toutes les peaux de banane possibles et imaginables. 

L'affirmation du multiculturalisme "il y a une culture en France et elle est multiple" pour déclarer ensuite -en même temps deux mois plus tard- "la FRANCE n'a jamais été et ne sera jamais une nation multiculturelle".

L'affirmation que "L'honnêteté m'oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste" après avoir déclaré deux ans plus tôt qu'il était socialiste.

Que dire également de tous les  rétropédalages à la suite des déclarations hasardeuses ou intempestives?

On aurait pu penser à l'origine que le " en même temps" soit le fruit d'une pensée politique subtile et élaborée; ne se présentait-il pas comme un intellectuel, fils spirituel de Paul RICOEUR? Mais non ce slogan ne peut pas se concevoir comme le développement d'une pensée subtile et complexe. Si l'on y réfléchit bien le "en même temps" ne peut être que le "tout et son contraire". Le "en même temps" ne fut en réalité que l'expression maladroite et stratégique de son ambition électorale...

Son exercice du pouvoir à révélé que le costume était trop grand pour notre prétendu JUPITER. Le "en même temps" a manifesté ses limites. E. MACRON avait d"ailleurs annoncé la couleur sur TF1 en décembre 2016: "J'ai conseillé des choses qui ont été suivies, d'autres non, on est parfois suivi, d'autres fois non. Je ne suis pas responsable politiquement". Une fois au pouvoir on a eu droit aux confessions et aux mea culpa....

L'homme s'est malheureusement avéré être un authentique bonimenteur. Et nous venons d'en avoir deux illustration flagrantes déjà évoquées dans mon billet d'hier.

Tout d'abord l'épisode de la réécriture de l'article 24 de la loi sécurité globale qui est quand même une ahurissante violation de notre constitution de la part de celui là même qui devrait en être le garant et qui s'est fait des gorges chaudes de la défense qu'il entendait en faire; les "valeurs de la République"!... dont on tente de piétiner la Constitution pour essayer de se rattraper d'un faux pas. Et il se fait rappeler à l'ordre par son plus fidèle soutien: Richard FERRAND!!! ... son ami de trente ans...

Ensuite ce coup de téléphone au président de la conférence des évêques de FRANCE en pleine nuit, après avoir fait une annonce hasardeuse et contraire aux discussions préparatoires, afin d'assurer son interlocuteur que son gouvernement allait modifier la mesure; alors que ce même gouvernement, son gouvernement adopta une disposition que l'on savait illégale et qui vient d'être sanctionnée comme telle dans le cadre d'un "référé liberté". Ce Président-là, glosant sans cesse sur la République dont il discoure en permanence, se fait sanctionner pour une atteinte à la liberté des cultes; celui du discours des Bernardins et du discours des Mureaux!... "en même temps"!!!

Oui cet homme est un bonimenteur. Quelle que soit la difficulté de la tâche à laquelle il est aujourd'hui confronté et elle est énorme, il ne s'agit pas ici de dire le contraire, E. MACRON a une pratique du pouvoir qui est fondée sur le mensonge et la tromperie. Et il n'est même pas machiavélique. Il n'en est pas capable ! Machiavel a refusé de fonder la politique sur la morale et invitait le Prince à être lion et renard à la fois. (Le Prince Chapitre 18). Nous en sommes loin... Il n'y a ni l'astuce du renard ni la force du lion dans cette politique du mensonge à la petite semaine. 

Mais par qui peut-il se faire manger?

3 commentaires:

  1. La vraie question désormais que les choses sont claires dans l’esprit de nombre de ceux qui ont voté pour lui - dont j’avoue avoir fait partie...-, c’est de trouver l’alternative... et c’est mal malheureusement engagé !

    RépondreSupprimer
  2. Car je ne vois pour ma part ni de Charles, ni de Jeanne à l’horizon.

    RépondreSupprimer
  3. Un homme ou une femme providentiel ne pourront nous sortir de là qu'une fois que le processus de décomposition en cours sera achevé. Le consulat n'a été possible qu'après la révolution, même si celle-ci n'est pas souhaitable en soi...

    RépondreSupprimer

Commentez cet article et choisissez "Nom/URL" ou Anonyme selon que vous souhaitez signer ou non votre commentaire.
Si vous choisissez de signer votre commentaire, choisissez Nom/URL. Seul le nom est un champ obligatoire.