mardi 26 septembre 2023

A PROPOS DES PAROLES DE SS LE PAPE FRANCOIS SUR LA MIGRATION ( SUITE ET FIN PROVISOIRE)

Il me faut encore préciser ma pensée même si celle-ci n'est pas définitivement arrêtée… J'ai pris connaissance d'un discours maintenant ancien du Cardinal Martini, dont la communion de pensée était grande avec notre Pape, tous deux jésuites. Ce discours a de quoi inquiéter.https://legrandcontinent.eu/b3d2f26a-9fd5-4f8c-9923-6dce253a928f


Donne-t-il son sens profond, et caché?, à la citation du Pape à laquelle j'ai fait référence: "L'immigration est une opportunité historique pour l'avenir de l'Europe … Un grand appel de la Providence pour un nouveau mode de vie".

Je ne peux pas imaginer que la Providence nous appelle à la naissance d'une Europe multi ethnique comme l'exprimait le Cardinal Martini. Ce ne serait pas conforme à la doctrine catholique notamment reprise et développée par SS Pie XII dans le texte déjà cité.

Je persiste toutefois à penser que la Providence nous place face à un défi constitué par cette migration planétaire et essentiellement africaine. Le relever ne signifie pas contribuer à un multiculturalisme interdisant tout processus d'enracinement dans une culture nécessaire au développement de chaque être humain. Si c'est cela: "non possumus"!

Ce que je crois c'est que le processus de cette migration inédite nous oblige à trouver les moyens de susciter la renaissance de cadres nationaux renouvelés qui permettent la survie des différents peuples si nous voulons éviter la guerre, sans oublier que selon la formule de Saint Jean Paul II " la nation c'est ce qui fait en l'homme l'humain". Comme écrit hier je pense que cela relèverait effectivement du miracle à moins que nous sachions très vite retrouver une volonté politique et mettre en œuvre les actions nécessaires à l'aide au développement de l'Afrique eu égard à son explosion démographique. 

C'est pourquoi j'ai parlé de la colonisation. Elle ne fut pas sans défauts mais elle procédait de ce qu'il faut imaginer aujourd'hui autrement, de manière renouvelée. Il ne suffira pas de mettre en place des aides. Il faut une grande action politique d'envergure avec les pays africains dont l'intérêt n'est pas de laisser se développer ce phénomène globalement suicidaire pour eux et anéantissant pour nous.

A défaut, il faudrait espérer que l'Europe se réveille pour faire face sur son sol aux vagues à venir afin d'éviter l'envahissement et la disparition de sa civilisation, car le rêve du Cardinal Martini deviendrait notre calvaire…

Sauf que si nous ne sommes pas capables d'imposer une solution en Afrique je ne vois pas comment nous serons capables de l'imposer chez nous!

Néanmoins si la Providence nous met face à ce défi c'est que nous devons être capables de le relever. Il ne s'agit donc pas de désespérer mais d'aller au bout du désespoir selon la formule de Georges Bernanos: « La plus haute forme de l’espérance est le désespoir surmonté », et de prier car comme Marseille, la France peut dire : "nous serons à jamais les premiers".

Prier, agir, persévérer, espérer, sans se fier à tous les oiseaux de mauvais augure, d'où qu'ils viennent et d'où qu'ils parlent? en gardant le cœur et l'esprit guidés par l'Esprit Saint qui anime la réflexion de l'Eglise dont les papes ne sont que les gardiens, les vicaires du Christ!

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