dimanche 21 septembre 2025

TAXE ZUCMAN: LA FRANCE "IMPOT DEPENDANTE" !

La politique française recycle un vieux slogan : faire payer les riches. La “taxe Zucman” a surgi telle un totem. Un miracle ! Populaire, bruyante, rassurante bien qu'inefficace et anesthésiante; car si l’impôt était efficace, la France—championne des prélèvements—serait guérie depuis longtemps. Que se passe-t-il? Sommes-nous devenus "impôts dépendants"?


(Image créée par l'IA)

Qu’appelle-t-on “taxe Zucman” ?

Un impôt supplémentaire sur les très hauts patrimoines, présenté comme indolore pour la classe moyenne et “imparable” pour les grandes fortunes. Elle promet des milliards. Elle a un angle mort : son assiette réelle, l’investissement, l’exil. Bien qu’ubuesque et semblant sortie de la préhistoire de l’économie, la taxe Zucman est soutenue par une très large majorité de français. Cherchez l’erreur ! Elle est politique….

À la manœuvre une fois de plus, la gauche renaissante de ses cendres démontre que la France n’est pas si à droite que cela, contrairement à ce que certains se plaisent à le souligner. Depuis quelques jours Clémentine Autun a son rond de serviette sur BFM; surréaliste, souriante, sourde à la contradiction elle retrouve les joies de la dialectique marxiste qui marche. Le réel est nié, on nous joue une énième fois l’air de l’état providence, de l'égalité et de ces salauds de riches qui vivent tels des sangsues sur le dos des pauvres. L’antienne est ancienne. Récit simple. Coupable désigné. Applaudissements. On oublie la seule question qui vaut : que finance-t-on, avec quels résultats ? Et ça marche! Un cauchemar…

Arnault et les patrons montent au créneau mais semblent prêcher dans le désert. Le PS applaudit. LFI retrouve de la crédibilité. Les LR sont gênés aux entournures. Et le RN qui est censé incarner l’alternative est lui-même inféodé par cette idée totalitaire et socialiste comme tous les autres partis mainstream.

Dépenses en hausse. Déficits chroniques. Dette qui grimpe. Le réflexe est pavlovien : créer un impôt de plus. On traite le symptôme ; on nourrit la maladie. L’impôt n’est plus un outil : c’est une drogue. On augmente la dose. On aggrave la dépendance. Et les Français sont favorables; mais oui, il s’agit de faire payer les riches; le mantra socialiste a la vie dure. Au nom de l’égalité ! 

L’idée fait son chemin. On ne parle plus que de la taxe Zucman devenue l’enjeu des négociations politiques autour du budget. La réduction des dépenses est passée aux oubliettes.

Nous sommes prisonniers du logiciel qui dirige les esprits de nos gouvernants depuis 50 ans. Comme si nous étions infestés par un virus. L’état devrait rester omniprésent, interventionniste, obèse et dépensier. Le problème viendrait des riches coupables de s’enrichir sur son dos. Il faut donc les imposer. Moyennant quoi nous oublions qui bénéficie le plus de la dépense publique…. Nous avons trouvé un bouc émissaire pour nous défausser de nos erreurs. Salauds de riches ! Ils sont coupables. Ils doivent payer. La France ira mieux… Avec ça elle pourra rembourser sa dette ! Groggy le peuple gobe le mensonge ; un de plus.

Il oublie que ce demi-siècle de perfusion à l’impôt et à la dépense publique n’a pas résolu le malaise redistributif profond dont nos concitoyens se plaignent, pas nécessairement à tort. Le pays attend un rééquilibrage des inégalités. Or la fiscalité la plus élevée du monde a accentué les inégalités. Toujours plus d’impôts mais toujours plus de riches ! Nous nous berçons de l’illusion qu’en réalité nous n’aurions toujours pas trouvé le "bon impôt, la bonne taxe". Bien que nous n’ayons plus confiance dans la classe dirigeante nous croyons encore que l’échec ne serait dû qu’à son incapacité à faire la bonne ordonnance. Zucman a la recette ; sa taxe va toucher la cible ! Oui nous sommes impôts dépendants !

Nous nous trompons sur le rôle de l’impôt dont nous refusons de voir qu’il n’est pas fait pour réduire les déficits ni même les inégalités. Cela fait 50 ans que ça dure ! C’est du socialisme dont nous sommes malades; un cancer généralisé en phase terminale. Nous vivons sous perfusion sans voir que la poche de sérum est vide et en nous persuadant qu’il y a encore moyen de la remplir alors que le fournisseur est HS.

En réalité nous ne voulons pas renoncer à ce système dont l’heure de gloire fut le « quoi qu’il en coûte » ; c’est trop confortable… Nous ne voulons pas rompre avec l’Etat distributeur malgré son inefficacité et son incapacité avérée à réduire les inégalités. Au fond notre inconscient sait que la véritable thérapie serait faite de sacrifices, mais c'est au-dessus de nos forces. Face à la cruauté du destin nous implorons: Encore une minute monsieur le bourreau ! Quitte à ce que ce soient nos enfants qui doivent payer l'addition! Réflexe entretenu par le fait que notre système fiscal fonctionne bien car les impôts même élevés sont bien recouvrés…. La France est encore riche….

Une autre raison nous entretient dans cette logique de la facilité trompeuse ; l’euro. C’est l’euro qui de l’avis unanime a permis la croissance de notre endettement ; il a rendu l’argent peu couteux; cet argent magique que notre Mozart élyséen de la finance a utilisé dans les proportions que l’on sait.

L’ajustement par la monnaie est devenu impossible faute de possibilité de sanction par la dévaluation qui avait au moins le mérite de mettre en exergue les impasses provoquées par l’endettement. Nous sommes tributaires des marchés financiers et de nos créanciers. En clair ces années « post traité de Maastricht » nous ont anesthésiés. L’euro a formaté la classe politique qui ne sait plus imaginer et proposer que l’entretien de ce système dont elle vit.  Or celui-ci nous met entre les mains de l’union européenne et de puissances extérieures au premier rang desquelles les EU, dont il faut se rappeler qu’ils sont à l’origine de cette construction fédéraliste sans Etat ni politique. L’Allemagne tentera de mettre à profit sa position dominante soutenue par ces mêmes EU dont elle est le cerf, n'hésitant pas à se réarmer sans que cela n'alerte ni n'inquiète personne. 

Tous les partis se sont ralliés à l'euro, même le RN. Plus personne n’ose dire la vérité en dehors de quelques-uns immédiatement accusés de complotisme.

Autre facteur aggravant de notre agonie. La guerre en Ukraine, dont nous feignons de croire encore qu’elle ne serait pas perdue, nous a infligé des sanctions économiques qui ont accéléré notre affaiblissement. L’une des conséquences est notre vassalisation par les EU ; ce dont notre reddition commerciale acceptée sans concessions par la présidente allemande de l’UE est la preuve ; négociation unilatérale et à sens unique ; du jamais vu dans l’histoire des négociations commerciales internationales !

A ce stade nous savons que les jours du futur nouveau gouvernement sont déjà comptés, comme ceux du Président Macron. Mais nous ne voulons pas voir que ceux du gouvernement qui suivra le sont aussi tant il est vrai qu’aucun candidat susceptible de gagner les prochaines élections ne remet fondamentalement en cause cet imbroglio qui paralyse la France et la maintient à la merci des vrais maitres extérieurs de son destin.

Il y a pourtant une évidence dramatique. Seule la mise en défaut de notre économie nous obligera à admettre la réalité et donc à accepter une politique de rupture ; le miracle en cours au moins provisoirement en l’Italie grâce à l’habile Madame Meloni étant hors de notre portée, la France étant aveuglée par son idéologie.

Pour conclure, taxe Zucman ou pas, nous en sommes provisoirement réduits à assister à la poursuite de la dégradation. Celui ou celle ou ceux qui nous sortiront de là devront savoir convaincre une large majorité de Français de la nécessaire remise en cause de nos logiciels socialistes obsolètes, de l’urgence de se doter des moyens institutionnels de restaurer notre souveraineté et de l’obligation de faire des sacrifices. Mais quand?

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