Depuis ce matin nous assistons à un débat entre le journalistes et les représentants des partis politiques sur le sujet de la recherche des compromis et du dialogue au service de l'intérêt national. Les partis politiques campent sur leurs positions et il y a tout lieu de penser que M. Lecornu échouera dans la mission que lui a confié le Président de la République.
Voilà qui redonne une actualité à la Note sur la suppression générale des partis politiques de Simone Weil.https://fr.wikisource.org/wiki/Note_sur_la_suppression_g%C3%A9n%C3%A9rale_des_partis_politiques_(S._Weil,_%C3%A9d._1950)
Je vous en propose une synthèse:
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Critique radicale des partis politiques
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Les partis ne servent pas la vérité ni le bien commun, mais leur propre survie et expansion.
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Leur logique est celle de la conquête du pouvoir, non de la recherche désintéressée de la justice.
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Aliénation de la pensée individuelle
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L’appartenance à un parti conduit à sacrifier sa liberté intérieure.
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Le militant est incité à adopter la ligne du parti, même contre sa conscience.
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Cela produit une uniformisation et un appauvrissement de la pensée.
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Substitution de la propagande à la vérité
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Les partis poussent à dire non ce qui est vrai, mais ce qui sert la stratégie et les intérêts du groupe.
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La sincérité et la recherche du juste deviennent secondaires.
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Passion contre raison
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Les partis excitent et entretiennent les passions collectives (enthousiasme, colère, haine, esprit de camp) plutôt que de favoriser l’usage de la raison.
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Or pour Weil, la politique devrait être d’abord un exercice de discernement rationnel et moral, tourné vers la vérité et la justice.
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En attisant les passions, les partis obscurcissent la pensée, pervertissent le jugement et détournent la cité de sa vocation éthique.
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Danger pour la démocratie
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Loin de garantir la démocratie, les partis en dénaturent le principe en transformant le débat public en lutte de factions passionnées.
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Ils fabriquent une fausse opposition qui enferme le citoyen dans des choix biaisés.
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Proposition radicale
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La seule manière de sauver la vie politique et spirituelle serait la suppression des partis politiques.
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Simone Weil appelle à retrouver une vie publique fondée sur la vérité, la raison, la justice et la responsabilité personnelle.
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Et si la question était de savoir comment nous pouvons arriver à contraindre les partis politiques à renoncer à cette identité négative?
En l'état actuel cela me semble inenvisageable….
Et si la radicalisation et ses effets dévastateurs nous amenaient à les y contraindre?
Ne pouvons-nous pas imaginer un régime intégrant une véritable dimension démocratique qui instaure des obligations voire des interdictions susceptibles de sauver cette démocratie dont tous font une religion ?
Une démocratie sans les partis politiques ?
A l'heure de la crise institutionnelle la question mérite d'être posée à la lumière des analyses de Simone Weil!
interessant...merci!!
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