La série « 13 Novembre, le choix de Sonia » nous propose un récit édifiant. À voir absolument.
La leçon de Sonia.
Le comportement héroïque de cette mère de famille musulmane nous interroge sur nous-mêmes, notre rapport aux autres, au courage et à la Nation. Il percute nos grands discours comme nos célébrations blanches et vidées d’un réel qui nous horrifie et nous réduit à l’impuissance. Il interpelle jusqu’à notre Président de la République dont les mots ont sonne creux ; lui pour qui la souffrance subie n’aurait pas de sens.
Quelle leçon !
Pas d’amalgame.
Je suis de ceux qui pensent qu'un lien existe entre
l'islam et l'islamisme. Je ne change pas d’avis. L’acte de résistance de Sonia
ne contredit pas cela.
Toutefois il nous montre que les musulmans ne sont pas
tous l'incarnation du mal, pas plus qu’ils ne sont des êtres systématiquement violents
ou maléfiques. Tout musulman n'est ni islamiste, ni islamiste en puissance, ni
complice potentiel ou réel de l'islamisme, bien que les islamistes soient tous
musulmans.
Il faut distinguer les personnes de leurs appartenances sociales, nationales, philosophiques ou religieuses. On ne peut pas les y réduire. Il y a des saints catholiques qui sont l'incarnation du bien. Il y a des salauds catholiques qui sont l'incarnation du mal. C'est la même chose chez les musulmans et chez les athées, même si les messages des premiers et des seconds ne sont pas assimilables. Ce n'est pas parce qu'une religion propose un modèle bon et admirable que pour autant, tous ceux qui y adhèrent vont parvenir à s'y identifier. Et inversement !... Sonia le démontre.
C’est tout
le combat de la liberté exercée en conscience et en vérité dans nos fors internes.
Pas évident…
La vérité des personnes.
L’exemple de Sonia montre qu’il y a une vérité des
personnes. La personne humaine est un joyau, un diamant. Rien n'est jamais ni
tout blanc ni tout noir. Le manichéisme est une erreur. Spécialistes de la
confusion et de l'amalgame nous globalisons, nous réduisons, nous caricaturons
souvent par lâcheté ; nous jugeons à l’emporte-pièce.
Nous renonçons autant à qualifier le mal et à identifier
là où il se nourrit qu’à distinguer les personnes dans leur dimension
civilisatrice. Rappelons-nous la réponse de Saint Térésa de Calcutta à un
journaliste lui demandant ce qu’il fallait changer dans le monde : « toi
et moi » !
Cela signifie-t-il qu'il y a des bonnes personnes de
partout ? Bien sûr. Cela signifie-t-il que toutes les religions se valent ou
tous les systèmes moraux se valent ? Non. Cela signifie qu’au-delà des
personnes, des systèmes, des sociétés, des pensées, des religions il y a des
fondamentaux de l'ordre humain. Les personnes en sont les arbitres ; ils
s'imposent à elles comme des évidences susceptibles de tout remettre en cause,
y compris leur propre existence.
C’est le combat de toujours. Il traverse les époques comme les civilisations.
Refus du relativisme.
Nous ne devons pas pour autant céder au relativisme. Et c'est toute la difficulté. Le mal existe. Il est incarné, répandu et enseigné. Les déterminismes religieux ou sociologiques ne sont pas neutres.
Il y a un prosélytisme du mal. Il faut avoir le courage de l’identifier et de le dénoncer en récusant la fausse réponse du sentimentalisme religieux. Car les musulmans adhèrent aux sourates du Coran qui contiennent en germe les crimes commis sous la pression des islamistes. L’exemple pourtant édifiant de Sonia ne prouve pas le contraire, ni ne relativise ces vérités.
Les personnes ont la capacité de filtrer -plus ou
moins bien- dans la balance de leur cœur. Les ayatollahs le savent
bien, eux qui se méfient tant de ce qui se passe dans le for interne de chacun.
Sonia a réagi intimement et en
conscience par rapport à un absolu. Elle a refusé de transgresser une loi
immuable : tu ne tueras pas ! Elle a dit NON, au risque de sa vie et
de celle des siens dans la grande tradition humaine et naturelle. Elle a été plus
forte que les déterminismes auxquels d’autres auraient ou ont cédé. Elle a
refusé le mal que les siens perpétraient dont elle n’a pas voulu etre la
complice. Elle a rejeté ce que nous ne savons plus nommer. Cela ne blanchit pas
l’islam de tous reproches, en particulier sa lecture fondamentaliste.
Les héros viennent de partout.
Ce n'est pas la première fois que nous constatons que des
personnes d'origine immigrée, souvent musulmanes, nous donnent des leçons de
morale, de comportement, voire de patriotisme, en tous les cas d’héroïsme.
Les héros viennent de tous les bords….
Toutes les
civilisations ont produit des héros : figures guerrières, sages, résistants,
martyrs ou simples personnes ordinaires qui, un jour, dépassent la peur pour
choisir le bien. De l’Achille grec à l’Arjuna indien, du saint chrétien au
samouraï japonais, du libérateur latino-américain aux héros africains des
épopées orales, on retrouve toujours le même schéma : quelqu’un se lève, au
risque de sa vie, pour incarner une loi supérieure.
Le héros
sert de modèle. Il révèle ce qu’une société tient pour essentiel : le courage
chez les Grecs, la loyauté chez les Romains, la sainteté dans le monde
chrétien, l’honneur chez les Japonais, la justice ou la solidarité dans tant de
traditions.
Récemment en France, avant Sonia, il y a notamment eu :
- Arnaud Beltrame français catholique converti qui s’est sacrifié pour libérer des otages.
- Salim Toorabally mauricien qui a empêché l’entrée d’un terroriste islamiste dans le Stade de France le 13 novembre.
- Fousseyou Samba Cissé sénégalais qui a sauvé six personnes lors d’un incendie au péril de sa vie.
Au nom à la fois de nos valeurs républicaines, de nos
traditions chrétiennes, judaïques, universalistes nous condamnons les
terroristes islamistes qui remettent en cause notre sécurité. Mais les valeurs ne
sont que des mots, de pures abstractions ; elles sont le voile de la bonne
conscience, de l’impuissance et de la lâcheté dont nous recouvrons une réalité
que Sonia nous renvoie à la figure !
Force est de constater que ce sont à chaque fois des gens
venus d’ailleurs qui concrètement nous montrent l’exemple…Les leçons : modestie, moins de prétention, de l’introspection et un regard critique et lucide sur
nous-mêmes.
Sans doute sommes-nous nous aussi -peut-être ? - capables
d'être des héros mais nous ne sommes pas seuls au monde et force est de
reconnaître que notre civilisation semble aussi stérile que prétentieuse à
cause de son indécrottable relativisme.
Et il est révélateur que ce soit une musulmane qui nous
donne la leçon ! … sans que nous puissions être certains qu’à sa place
nous autres français de souche aurions été capables de son courage.
Il y a là incontestablement une piste de réflexion et
mieux de méditation à mener sans concessions pour les dangers générés par l’islam
et tous ses diffuseurs.
Les mots vides d’Emmanuel Macron.
En guise de mots revenons sur quelques-uns de ceux prononcés
dans son discours le Président de la République:
« Face à cela, notre Nation est garante d’un
combat perpétuel, mené sans jamais rogner nos valeurs de justice et de liberté.
»
« Elle se porte garante que tout sera fait
pour empêcher toute nouvelle attaque et pour punir de manière implacable ceux
qui s’y risqueraient. »
« Dans cette décennie écoulée, la Nation
s’est fortifiée. »
Propos lénifiants et dérisoires face au courage de Sonia qui
illustrent notre prétention alors que la réalité concrète ne se paye pas de mots
mais de courage…Tout y est vide en même temps que faux comme la fortification de la Nation; il fallait oser!
Derrière la Nation républicaine vidée des fondamentaux de
ce qui fit la France et les français: Quels hommes ? Quelles femmes ?
Venons en à la souffrance.
La souffrance a-t-elle un sens ?
Emmanuel Macron a donc déclaré qu’il n’y avait pas de sens à la souffrance du 13 novembre. La souffrance a toujours un sens y compris lorsqu’elle rime avec injustice, barbarie ou sauvagerie, même insupportable. Le 13 novembre n’a certes pas de sens pour justifier ce qui est arrivé, mais il a un sens pour comprendre ce qui advient à une société et à ses membres lorsque la violence nihiliste la frappe ; ne serait-ce que le sens du sacrifice ou celui du refus. La phrase présidentielle a peut-être cherché à dire : « rien ne peut justifier cela », mais elle laisse en réalité à penser : « cela ne signifie rien ». Ce n’est pas la même chose, et la nuance est décisive. Les sociétés humaines sont là pour aider leurs membres à trouver la force de transformer et transcender la douleur. L’Etat à leur tête ne peut pas rester sans réponse, comme impuissant. C’est son rôle. Sa laïcité ne saurait le paralyser dans l’accomplissement de cette mission première. C’est pourtant ce qui se passe! …

Très clairement il y a des héros et des salauds partout sur terre (y compris chez les juifs, ce qui est pourtant rigoureusement INdicible sous peine d'être un affreux anti-sémite). De la même manière on ne peut aujourd'hui plus confondre, dans quasiment aucun pays, le peuple, la nation, l'état, avec ses dirigeants... (idem en Israël!!). Très rares sont ceux-ci qui sont encore honnêtes et respectés de la majorité de leurs citoyens.!
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