L'écologie est un enjeu fondamental. La maîtrise grandissante de l'homme sur l'univers lui donne une immense responsabilité, sorte de rançon de la gloire technologique, de revers de la médaille. L'homme moderne est plus que jamais face à son destin. La crise que nous traversons est identitaire aussi en ce qu’elle affecte notre relation avec le monde créé, relation affirmée depuis l’origine des temps et déjà dans la Genèse.L’homme et la création, c’est une histoire sans fin…
La mise en péril de la création nous renvoie à la question de l'avenir et donc de la jeunesse. Et le moindre des maux qui affectent notre société n'est pas celui de la déshérence de sa jeunesse qui se réfugie trop souvent dans le sexe, la violence, l'alcool, et la drogue. Le Président de la République ne s'y est pas trompé qui, à juste titre, a en partie bâti sa campagne et son projet sur l'avenir de la jeunesse.
L’écologie et la jeunesse sont des enjeux vitaux et liés. On devrait donc retirer de vrais bienfaits de leur survenance dans le débat politique. Or voilà que l’actualité la plus récente nous apporte un démenti flagrant. Face à ces enjeux sociétaux fondamentaux, la chef du parti écologique le plus en vue, récemment entrée au gouvernement, vient de se faire remarquer par une déclaration politicienne, aussi excessive que dérisoire, sur la libéralisation de la consommation du haschisch !...Il n’y avait pas d’autre priorité !
Le premier ministre a réagi, mais son démenti bien qu’immédiat n'est que provisoire –« cette question n'était pas d'actualité »- ce qui est plein de sous-entendus.… On ne renonce pas comme cela à ses origines ! Comme le gouvernement, le mouvement politique « Europe écologie » a recueilli nombre d'acteurs d'une gauche libertaire issue de 1968 qui n'hésita pas à proclamer sa volonté de consommer la drogue en toute impunité ; le coeur de leur engagement politique battait au rythme du « Peace and love ».
Mais je voudrais en venir à autre chose. N’y a-t-il pas un problème de cohérence politique dans le fait de mener le combat de l'écologie et d’être favorable à la légalisation des drogues, mêmes douces ? Certes le retour à la nature des années 60 passait par la consommation de l’herbe hallucinogène. Mais quand on sait les dégâts que provoquent ces drogues n’est-il pas incohérent de prôner la défense de la nature et de revendiquer en même temps le droit d’altérer ou de laisser altérer la santé de l’homme ? La légalisation de la drogue, même du cannabis, est fondamentalement contraire à l'intérêt de l'homme et particulièrement des jeunes. Même sous prétexte d'une proclamation du droit à la libre jouissance et du célèbre « il est interdit d'interdire » on ne peut pas admettre qu'au nom d'une saine et réelle écologie on puisse ainsi inciter la jeunesse à porter atteinte à sa santé tant sur le plan physique que sur le plan psychologique. C'est un vrai problème de cohérence.
Le débat des drogues dites douces n'en est plus un. Le temps est passé où l'on considérait que la banalisation de la drogue même la plus douce était acceptable. Il va en devenir de même d'ailleurs avec l'alcool compte tenu des dérives auxquelles il donne lieu.
Qu'est-ce que cette écologie de pacotille qui laisse la santé de l’homme sur le bord du chemin ? Si ce n'est un discours de convenance, sorte d'attrape électeur, véritable propagande facile à partir des thèmes à la mode de l'atteinte à la nature et à l'environnement … Car si l'on veut parler d'écologie il s'agit de prendre en compte une véritable et authentique écologie de la création dans son ensemble, ensemble dont l'homme fait partie.
Il n'y a pas d'écologie possible sans prise en compte de l'intérêt et des exigences de la sauvegarde de l'humanité. A quoi nous servirait-il de préserver la terre si nous n'étions pas capables de préserver l'humanité ? Car le monde, la terre, la nature sont faits pour l'homme. Comment pourrions-nous nous inquiéter des atteintes à l'environnement si nous n'étions pas là ? La question écologique est liée à la présence de l'homme sur la terre. Elle doit être posée sous cet angle ; elle ne peut être posée que sous cet angle ! Et de ce point de vue Madame Duflot n’apparait plus dès lors que comme l’agitatrice et la politicienne… qu’elle est.
Alors oui à l’écologie intégrale, mais non à une politique écologique imbécile et suicidaire! Il est temps de réagir. Non pas au nom d'une attitude rétrograde et passéiste mais précisément au nom de l'avenir et de l'intérêt d'humanité!
Je renvoie à cet égard mes amis lecteurs à la lecture de tout ce que les grandes autorités morales de l'Eglise catholique ont écrit sur cette question de l'écologie, en particulier et en dernier lieu Mgr Dominique Rey[1] ainsi qu'à l'écho qu'on en trouve sur le blog de M. Patrice de Pluncket[2].
[1] http://www.editionsartege.fr/t_livre/peut-on-etre-catho-e...
[2] http://plunkett.hautetfort.com
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