L’intelligence artificielle
est née en 1956. Elle a soixante ans ! En moins d’une vie elle a plus
révolutionné le monde que bien d’autres innovations qui avaient déjà transformé
nos modes de vie. Elle a tout accéléré. A quel prix ! Pour nous conduire
où ? Sous le contrôle de qui ?
Les lectures que je m’impose
sur ce thème depuis quelques temps m’ont permis de me rendre compte à quel
point une « élite ultra minoritaire » est en train de prendre un
pouvoir qui n’avait jamais été connu depuis que l’homme existe sur terre.
Singulièrement cette science
et ses évolutions ne figurent pas au rang des préoccupations affichées par nos
politiques publiques qu’elle impacte pourtant, en même temps que nos vies. Phénomène inimaginable et incompréhensible
pour nos esprits encore étrangers au monde de cette artificialité…. Comme si on
nous tenait à l’écart de ce qui se passe, et comme si nous acceptions de nous
faire mettre à l’écart…
Les échéances en fonction
desquelles nous raisonnons ne sont plus à l’échelle de l’évolution technique et
technologique qui met la main sur nos vies sans que nous ne nous en rendions
compte. Dans 20 ans le monde sera transformé, plus encore qu’il ne l’a été
depuis 1956. Plus rien ne sera comme aujourd’hui. Nos vies personnelles et
professionnelles seront envahies par les robots et l’intelligence artificielle.
Les conséquences économiques seront démesurées.
Les maîtres du monde ne
seront plus les Etats tels que nous les entendons. Le pouvoir sera entre les
mains de ceux qui maîtriseront le « cloud » et ce savoir né en 1956
qui est en passe de dominer l’industrie, les services quels qu’ils soient, nos
loisirs, nos relations sociales et affectives ; tout !
Une petite minorité détient
les clés de cet univers en devenir, grâce à son savoir, et avec elle, ceux qui
investissent et investiront dans son développement. Pour notre part, nous
vivons en utilisateurs inconscients. Beaucoup de question se posent auxquelles
nous préférons ne pas penser, perdant de vue, que tout s’accélère, que les
progrès vont à une vitesse exponentielle.
Nous sommes entrés dans un
univers qui a des quantités de secrets pour nous mais à qui nous n’en cachons plus
aucun…
Nous livrons nos vies, par
facilité, par insouciance à ce monde mystérieux dont nous ne mesurons pas les
possibilités, ni les risques auxquels il nous expose. En naviguant sur
internet, en alimentant nos pages facebook, en effectuant nos achats. Nous qui
sommes pourtant si regardant sur la protection de nos vies privés…. Et tout est
stocké dans un nuage, qu’un jour peut-être envahira ou s’accaparera un
innovateur astucieux, et financé par on ne sait qui,…
Jusqu’où, jusqu’à quel stade,
accepterons-nous de perdre la main au profit de l’intelligence artificielle ?
A quelles conditions pourrons-nous ne pas la perdre, sachant que pour la
plupart d’entre nous nous ignorons tout du fonctionnement de cet univers
dématérialisé et dominé par une technique que nous ne maîtrisons pas….
Qui imposera les règles
morales et éthiques –il faudra revenir sur ces notions par rapport à l’intelligence
artificielle- à des robots dont le perfectionnement sera tel qu’ils seront
bientôt capables de s’auto-programmer et de s’améliorer de manière indépendante
de l’homme….
Alors que notre système
économique financiarisé exclue déjà la plus grande majorité de la répartition
des richesses produites, la prise de pouvoir par les tenants de l’intelligence
artificielle qui travaillent dans des circuits encore plus restreints, ne fera
qu’accentuer ce phénomène d’exclusion.
Voilà des questions ouvertes
sur lesquelles on réfléchit dans des milieux autorisés, fermés et minoritaires
qui sont en train de décider de notre avenir…. Sans que nos politiques ne s’y
intéressent. Il est vrai que pendant ce temps nous nous débattons quant à nous
dans des difficultés qui nous obnubilent et nous préoccupent à juste titre…
Nous n’aurons pas répondu au
défi écologique, à celui de la gestion de l’eau dans le monde, de la maîtrise
des flux migratoires, de l’extension de l’islamisme que pendant ce temps le pouvoir aura été
appréhendé par une infime minorité de la population mondiale qui détiendra le
pouvoir économique, la richesse, et la capacité de mener des actions
susceptibles d’anéantir la terre et sa population…. N’oublions pas que leurs
précurseurs ont quand même été capables de laisser jeter des bombes atomiques
sur des populations innocentes.
Il serait grand temps de se
réveiller et de confier les Etats à des responsables qui ne soient plus les marionnettes
d’un pouvoir technique dont la force est de rester caché…. Il serait grand temps que
nous prenions notre destin en main…
En l'an 2000 (sauf erreur) le livre de Michel Scooyans : "La face cachée de l'ONU" décrivait parfaitement le processus pervers de la main mise des puissances onusiennes. Nous y sommes. Philippe Fron
RépondreSupprimerLivre disponible en PDF sur internet.