NOUS AVONS BESOIN D'UN ELECTROCHOC!

Nous vivons une époque de faible intensité. 

Les dernières élections l'ont illustré. Nous voulons du consensus. Pas de débat, pas de conflit! De la synthèse.... Pas de principes, pas de doctrine. Tout se vaut. L'essentiel est de s'entendre et d'administrer la machine technologique qu'est devenue la société.

Il en est de même sur le plan religieux. Négation du péché, et même du diable! Pas d'enfer. Pas de doctrine. Il suffit de s'aimer, de bien s'entendre; surtout pas de vagues. La théologie est une source de complications inutiles. Les mouvements dans l'Eglise Catholique romaine, et les évolutions en cours ne dérogent pas à cette règle. 

De manière générale, nous sommes envahis par l'état d'esprit du possible. Tout se vaut. Le relativisme triomphe. Laissez nous vivre comme nous l'entendons. Nous ne demandons que des moyens. Nous ne voulons pas d'interdits, ni de contraintes. Nous vivons sans intensité, si ce n'est celle de nos désirs, de nos besoins et de notre soif de vivre.

Cette faible intensité se traduit par une déstructuration de la société. Celle-ci n'est plus guidée et administrée que pour gérer des intérêts. Le tout dans la fuite en avant, sous couvert du mythe du progrès.

Qu'adviendra-t-il quand la machine se grippera pour de bon? Quand nous devrons nous rendre à l'évidence que ce qui dure est ce qui a de la consistance, de l'intensité?

Régis Debray disait hier matin au micro de "Répliques", interviewé par A. Finkielkraut que nous vivons la fin d'un monde et qu'un monde nouveau va advenir. Oui. Mais un monde nouveau, une civilisation nouvelle car c'est de cela qu'il s'agit, exigent des bases solides et une structure. Il faut des principes pour tenir debout! L'histoire montre que les renaissances sont des périodes de forte intensité... 

Il est donc nécessaire de nous interroger sur les moyens de retrouver de l'intensité....; c'est la gageure à laquelle nous sommes appelés par cette époque passionnante..... Mais ce qui est passionnant n'est pas l'administration d'un système réduit au plus petit dénominateur commun. 

Tout l'intérêt est de nous interroger sur ce qui peut durer ou ce qui passera.

Il est aussi de nous demander sur quoi nous serons jugés; qu'aurons-nous fait des promesses initiales et de ce qui nous a été confié.

Car la vie est ne se réduit pas à une course à la moindre intensité. Elles et faite de choix, de réponses claires, d'engagements et de recherche de l'absolu. Malheureux les tièdes....

Nous avons besoin d'un électrochoc!