samedi 10 septembre 2022

MON ETE AVEC CHESTERTON (12): LE RETOUR DE DON QUICHOTTE

Gilbert K. CHESTERTON nous livre des romans tous plus extraordinaires les uns que les autres ! Ne serait-ce que le titre de celui-ci déjà : Le Retour de Don Quichotte !


Il s’agit d’un curieux roman, dans lequel l’auteur imagine une révolution basée sur le retour à l’artisanat et au christianisme médiéval se répandant peu à peu dans les îles britanniques, supplantant les autres mouvements ouvrier, socialiste et marxiste, et conduisant à l’abandon du système de production industriel au profit de communautés artisanales et agraires. J'emprunte cette synthèse à un intéressant article auquel je vous renvoie: https://philitt.fr/2019/03/14/le-capitalisme-selon-houellebecq-vers-un-ralliement-au-distributisme-de-chesterton-3-3/

Impossible à mieux résumer. Il faut le lire, se laisser embarquer et accepter de quitter notre monde pour rentrer dans celui imaginé par Gilbert K. CHESTERTON.

Pour ma part j’en retiendrai une leçon d'une particulière actualité : « je crois que les problèmes modernes sont trop compliqués pour qu’on puisse les résoudre autrement que par des méthodes simplistes ».

Notre auteur justifie son point de vue et son affirmation une fois de plus par un paradoxe « tout est devenu incalculable à force d’être calculé » !

Comment mieux décrire, avec un siècle d’avance, la problématique à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés particulièrement en France ?

Qui contestera que tout y soit compliqué ?

Qui contestera qu’il soit impossible de dénouer ces nœuds de complications ajoutés les uns aux autres ?

J’écoutais ce matin une récente interview de Charles Gave sur SUD RADIO. https://www.youtube.com/watch?v=m1_lPJrX_Lw

Son propos était précisément de dénoncer un système dans lequel il n’y a plus de solution simple, claire, intelligente et non plus les hommes pour les mettre en œuvre si tant est qu’on parvienne à en identifier….

La complexité est telle que l’on est à la fois incapable de déterminer les responsabilités de ceux qui nous y ont conduit et de trouver les moyens de s’en sortir comme les hommes pour nous en sortir…

Comment par exemple ne pas penser à la question énergétique en Europe et en France?

Dans ces conditions plutôt qu’une révolution qui semble devenir inéluctable à court ou moyen terme, ne vaudrait-il pas mieux un pouvoir courageux adoptant des méthodes peut-être simplistes et des solutions simplistes pour trancher ce qui doit l’être et remettre la gestion du bien commun sur de bons rails ?

Encore une leçon de notre ami anglais dont j’ai décidément du mal à quitter la fréquentation…

1 commentaire:

  1. merci Bernard
    tu m'as fait decouvrir Chesterton avec les cheveux de la petite fille rousse, je vais lire " le retour de don quicotte "
    un petit roman de Violaine Berot que nous avons reçue à Entrelivres , va dans le meme sens " c'est plus beau la bas "

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