Gilbert K. CHESTERTON nous livre des romans tous plus extraordinaires les uns que les autres ! Ne serait-ce que le titre de celui-ci déjà : Le Retour de Don Quichotte !
Il s’agit d’un curieux roman, dans lequel l’auteur imagine
une révolution basée sur le retour à l’artisanat et au christianisme médiéval
se répandant peu à peu dans les îles britanniques, supplantant les autres
mouvements ouvrier, socialiste et marxiste, et conduisant à l’abandon du
système de production industriel au profit de communautés artisanales et
agraires. J'emprunte cette synthèse à un intéressant article auquel je vous renvoie: https://philitt.fr/2019/03/14/le-capitalisme-selon-houellebecq-vers-un-ralliement-au-distributisme-de-chesterton-3-3/
Impossible à mieux résumer. Il faut le lire, se laisser
embarquer et accepter de quitter notre monde pour rentrer dans celui imaginé
par Gilbert K. CHESTERTON.
Pour ma part j’en retiendrai une leçon d'une particulière actualité : « je
crois que les problèmes modernes sont trop compliqués pour qu’on puisse les
résoudre autrement que par des méthodes simplistes ».
Notre auteur justifie son point de vue et son affirmation une
fois de plus par un paradoxe « tout est devenu incalculable à force d’être
calculé » !
Comment mieux décrire, avec un siècle d’avance, la
problématique à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés particulièrement en
France ?
Qui contestera que tout y soit compliqué ?
Qui contestera qu’il soit impossible de dénouer ces nœuds
de complications ajoutés les uns aux autres ?
J’écoutais ce matin une récente interview de Charles Gave sur SUD RADIO. https://www.youtube.com/watch?v=m1_lPJrX_Lw
Son propos était précisément de dénoncer un système dans lequel
il n’y a plus de solution simple, claire, intelligente et non plus les hommes pour
les mettre en œuvre si tant est qu’on parvienne à en identifier….
La complexité est telle que l’on est à la fois incapable
de déterminer les responsabilités de ceux qui nous y ont conduit et de trouver
les moyens de s’en sortir comme les hommes pour nous en sortir…
Comment par exemple ne pas penser à la question énergétique en Europe et en France?
Dans ces conditions plutôt qu’une révolution qui semble
devenir inéluctable à court ou moyen terme, ne vaudrait-il pas mieux un pouvoir
courageux adoptant des méthodes peut-être simplistes et des solutions
simplistes pour trancher ce qui doit l’être et remettre la gestion du bien
commun sur de bons rails ?
Encore une leçon de notre ami anglais dont j’ai
décidément du mal à quitter la fréquentation…
merci Bernard
RépondreSupprimertu m'as fait decouvrir Chesterton avec les cheveux de la petite fille rousse, je vais lire " le retour de don quicotte "
un petit roman de Violaine Berot que nous avons reçue à Entrelivres , va dans le meme sens " c'est plus beau la bas "