MELENCHON, MACRON, HAMON TOUS MARXISTES! AU SECOURS....

Igor Chafarevitch est mort le 19 février 2017 dans l’indifférence générale.

Ce mathématicien était un ami d’Alexandre Soljenitsyne. Avec lui, il avait souffert des affres du communisme. Ils avaient mené le même combat contre ce régime totalitaire. Abandonnant les mathématiques, mais conservant une rigueur d’analyse scientifique, Igor Chafarevitch a écrit un « maître-livre » qui devrait se trouver dans la bibliothèque de tout authentique humaniste : « le phénomène socialiste » (Editions du Seuil, 1977).

En ces temps où nous ne savons plus à quel « politique » nous vouer, et où l’incertitude pourrait amener nombre d’entre nous à faire des choix hasardeux à l’occasion des prochaines élections présidentielles, il est utile de réfléchir à ce que le témoignage de cet homme d’exception peut signifier pour nous, aujourd’hui.

Nous avons la mémoire trop courte. Nous avons trop facilement tendance à oublier, à avoir une mémoire sélective et partiale.

Le socialisme plonge ses racines identitaires dans le marxisme. Il a ceci de particulier qu’il est une hydre. Et chaque fois qu’il semble décapité,  de nouvelles têtes lui repoussent, parfois difficiles à identifier ou à reconnaître. Aujourd’hui elles ont pour nom Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et Emmanuel Macron.…

Il faut lire Chafarevitch. Que nous dit-il ?

« Le dépérissement, et à la limite, la mort de l’humanité ne sont pas la conséquence fortuite, extérieure, de l’incarnation de l’idéal socialiste, mais en constituent au contraire l’élément organique essentiel. Cet élément inspire les propagandistes de l’idéologie socialiste qui le perçoivent d’ailleurs plus ou moins consciemment. La mort de l’humanité n’est pas seulement le résultat du triomphe du socialisme, elle constitue le but du socialisme. »

Et i savait de quoi il parlait …. !

Mais soyons encore plus précis, Igor Chaffarevitch met l'abolition de la propriété et de la famille au premier rang parmi les constantes du programme socialiste, "quel que soit le vêtement dont il s'affuble" (op. cit. p. 18). Avec de nombreux exemples historiques, il montre que "les principes fondamentaux du socialisme sont:

- l'abolition de la propriété privée.
- l'abolition de la famille.
- l'abolition de la religion.
- l'égalité et l'abolition de la hiérarchie dans la société" (op. cit. , p. 229)

Cela ne vous dit-il rien ?

Et pour ceux qui me répondraient à propos d’Emmanuel Macron, l’homme qui réduit la politique un simple management, qu’il est autant libéral que de gauche, je reprendrai à mon compte les analyses d’Alain Supiot dans son livre « la gouvernance par les nombres »: « La planification soviétique et l’ultralibéralisme se rejoignent pour asservir le droit à des calculs d’utilité. » Et plus loin : « le passage du libéralisme à l’ultralibéralisme a été précipité par l’implosion du communisme réel ». Il affirme que le capitalisme et le communisme ont en commun le partage de la même foi dans la possibilité de se rendre maître et possesseur de la terre, la même capacité d’émettre des promesses messianiques, et enfin l’instrumentalisation de l’ordre économique et juridique de la société, qu’ils ne le fondent plus sur la loi ou le droit, mais sur la science et la technique.

Cette gouvernance libérale est caractérisée par l’effacement de toute hétéronomie comme par la substitution de la gouvernance au gouvernement, de la régulation à la réglementation, de l’éthique à la morale et enfin de la norme à la règle.

Cela ne vous dit-il encore rien ?

Pour Alain Supiot, à la charnière du communisme et de l’ultralibéralisme, se trouve la pensée postmoderne pour laquelle le droit est identifié à un mécanisme d’assujettissement des individus au pouvoir.

Voilà qui rejoint effectivement les fondamentaux du marxisme ! Le marxisme est un matérialisme historique et dialectique. Pour Marx il n’y a aucune réalité matérielle qui existe et qui dure, il n’y a que des forces matérielles dont l’action perpétuellement transformatrice ne laisse rien exister ni durer. Selon Marx il n’y a pas d’absolu, il n’y a que des forces matérielles dont l’action est perpétuellement transformatrice. Tout n’est que le produit des forces matérielles.

Maurice Thorez affirmait que « les communistes donnent une explication rationnelle, scientifique du monde et de son évolution ». (Discours du 23 octobre 1937).

C’est donc toujours le marxisme qui est à l’œuvre dans notre société. Et de manière caricaturale chez Mélenchon comme chez Macron, pour ne citer qu’eux…

Ils rêvent l’un comme l’autre d’une société dans laquelle à l’exception peut-être de l’abolition de la propriété privée, les principes fondamentaux du socialisme identifiés par Igor Chafarevitch sont roi.

Pour ce qui le concerne Emmanuel Macron, il prône une approche de la politique qui est l’incarnation du système capitaliste ultralibéral analysé par Alain Supiot.

Alors à bon entendeur…..

La mort d’Igor Chafarevitch, après celle d’Alexandre Soljenitsyne, doit nous nous ouvrir les yeux et les intelligences. Elle doit nous sortir de notre torpeur. 

Nonobstant l’effondrement du mur de l’Est et des régimes communistes, le socialisme et le marxisme règnent toujours sur nos vies. Les discours passent et doivent nous laisser de marbre. Les réalisations, les faits sont là. Ils nous démontrent que le phénomène socialiste a la vie dure, tant il est vrai qu’il s’appuie sur notre tentation du confort, sur la séduction des idéaux libertariens et sur notre grande lâcheté…

Nous devons être d’une vigilance toute particulière dans nos choix politiques afin de rompre avec cette idéologie qui en nous flagornant nous aveugle et nous pousse dans une voie collective suicidaire…

Avec cela nous savons déjà au moins pour qui il ne faut absolument pas voter !