samedi 27 octobre 2018

En réponse à la dénonciation de la "lèpre du populisme "...

Au moment où notre Président de la République a décidé de se lancer dans une croisade contre la lèpre du populisme deux livres dont il devrait méditer les leçons viennent de paraître.

"NO SOCIETY" de Christophe  GUILLUY.
"DEMEURE" de François-Xavier BELLAMY.



Prolongeant ses précédents travaux que les tenants de la doxa dominante avaient dénoncé sans en démonter l’inexactitude, Christophe Guilluy poursuit ses réflexions de géographe et de sociologue avec « no society ». La minorité dirigeante ne parvient plus à faire société. La cause ? Son divorce politique, économique, social et culturel avec son peuple. Selon l’auteur « le monde d’en haut joue sa partition devant des salles vides », reprenant à son compte la phrase de jacques Julliard dénonçant un système dans lequel «la démocratie s’exerce sans le peuple ». Il analyse les incohérences suicidaires de cette « classe dirigeante qui organise son impuissance à réguler et s’en lamente ». D’où le discours de dénonciation de la lèpre populiste auquel Philippe de Villiers a répondu que pour sa part il la faisait sienne et se promènerait fièrement avec sa crécelle !  Car Christophe Guilluy démontre que le populisme ne nait pas du discours de ceux qui l’incarnent politiquement et l’utilisent électoralement, mais du « soft power » des classes populaires qui revendiquent d’être défendues….

François-Xavier Bellamy, philosophe et élu local, qui nous avait déjà donné les « déshérités », nous offre une réflexion en profondeur sur l’idéologie du mouvement perpétuel. Il dénonce une société liquide et prône la stabilité. Demeure ! Il démontre comment le mythe du « bougisme » déjà dénoncé par Jean Claude Michéa, autre banni des médias, a débouché sur le règne de l’économie et du chiffre. Or « un monde dans lequel l’homme est un produit comme les autres ne peut qu’être un monde où le marché perd son sens et le travail avec lui ». Le changement perpétuel détruit les liens, interdit la transmission qui est le propre de l’homme.

Or la classe dirigeante analysée par le premier s’est fait une religion du mouvement perpétuel. « En marche » ! Tout est lié…

Conclusion : il faut écouter le peuple, répondre à ses aspirations et cesser de lui faire la leçon à coups de dénonciation de son racisme et de toutes ces autres lèpres dont on l’accuse en permanence. C’est la conclusion de Christophe Guilluy. François-Xavier Bellamy introduit pour sa part son livre avec la si puissante « Lettre au Général X » d’Antoine de Saint-Exupery dans laquelle ce dernier crie son désespoir contemporain « je hais mon époque de toutes mes forces, l’homme y meurt de soif » ; et il le conclue avec Homère et son Ulysse, nous invitant à retrouver notre Ithaque !

Notre Ithaque est notre société, notre civilisation, notre peuple que nous devons entendre et méditer avec attention et respect. Peut-être que les bruit des crécelles nous y aidera ?


Semper idem...

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