Comme il fallait s’y attendre, le grand débat se
transforme en une leçon sur la réforme.
Deux exemples sur deux questions essentielles : l’immigration
et l’Europe.
Le traité de Marrakech. Ce traité ne servait à rien. N’étions-nous
donc pas en droit de nous demander pourquoi on l’avait signé ? La réponse est
vite venue… Tombant le masque et mettant un terme définitif à la supercherie le
Président Emmanuel Macron a déclaré « L’accueil et l’hébergement des migrants
sont inconditionnels, c’est un vrai investissement de l’État et il a encore
augmenté, c’est environ deux milliards d’euros, mais il faut s’en féliciter
! »[1]. On ne peut être plus clair…
Le traité d’Aix-la-Chapelle. Il paraît que nos critiques
ne sont qu’une accumulation de fake news ! Circulez, il n’y a rien à voir… Ceux
qui sont contre ce traité sont contre l’Europe ! Comme d’habitude…d’affreux
nationalistes, des lépreux !... Il faut lutter contre les populismes et les
nationalismes, c’est bien pour nous…
La question n’est pas de refuser la coopération entre deux Etats dont le rôle est déterminant dans l’équilibre de l’Europe, mais de contester la logique de la construction fédéraliste dont ce traité est une pierre de plus… je ne paraphraserai pas l’excellent article du professeur GOHIN dans le Figaro auquel je vous renvoie si vous ne l’avez déjà lu[2] ; article contenant des objections auxquelles le gouvernement n’a pas répondu.
Ce traité a été signé par deux chefs d’État qui ne font
pas mystère de leur volonté fédéraliste.
« Les Etats-nations doivent aujourd’hui être prêts à renoncer à leur
souveraineté », a déclaré Mme Merkel lors d’un débat organisé par la
Fondation Konrad Adenauer à Berlin le 21 novembre dernier !
Quant à Emmanuel Macron, il a décidé d’engager une
croisade contre le nationalisme, en réalité contre les Nations. Son monde est
un monde sans frontières ; il ne s’en cache pas.
Les deux veulent notre bien ; qu’on se le dise !
Le président Macron s’est lancé dans une croisade pour
sauver son siège. Le tour de France dans lequel il s’est engagé n’est qu’une
immense logorrhée pédagogique pour nous convaincre que nous avons tort et pour
expliquer aux gilets jaunes qu’ils sont dans l’erreur. Car nous ne comprenons
rien !
En voulez-vous une preuve ? Voici une parole
présidentielle prise au vol de l’un des « grands débats » :« Les vraies réformes, elles vont avec les
contraintes, les enfants"[3].
Les enfants ! Il a osé…. Voilà qu'il se pose en père de cette Nation qu'il veut dissoudre.... Un certain Staline s'était construit avant lui, de triste mémoire, une image de petit père du peuple.... Jusqu'où Macron ira-t-il pour sa part? Le paternalisme est toujours inquiétant de la part des démagogues.
Nous ne sommes vraiment que des imbéciles méritant des
fessées si elles étaient encore possibles, et en tous les cas qu’on nous tape
sur les doigts pour nous convaincre de ce que « papa Macron a raison ».
Ceux qui sont d’un avis contraire veulent du mal aux enfants de la Nation. Ils
sont malhonnêtes et utilisent des fake news dont la loi va bientôt permettre aux
procureurs de les faire clouer au pilori … Parole de père du peuple!
Je pense que l’heure de la nécessaire désobéissance
civile ne va pas tarder à sonner ! Les enfants ne sont-ils pas désobéissants
par nature ? Tout cela ne pourra pas bien se terminer….
[1]
https://twitter.com/i/status/1086345999302512642
[2]
http://premium.lefigaro.fr/vox/monde/2019/01/21/31002-20190121ARTFIG00281-le-traite-d-aix-la-chapelle-affecte-la-souverainete-nationale.php
[3]
https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/video-les-vraies-reformes-elles-vont-avec-les-contraintes-les-enfants-lance-macron-lors-d-un-debat-citoyen_3161121.html
Cher Bernard,
RépondreSupprimerje suis somme toute assez d'accord avec ton analyse.
Il m'apparaît assez évident que l'ouverture des frontières en grand, à laquelle aspirent en particulier les grands groupes internationaux, les grandes banques et les grandes fortunes telles que Georges Sorros, portent en germes la disparition programmée de notre manière de vivre et dont témoigne la montée en flèche du communautarisme. il faut donc à tout le moins nous protéger collectivement à l'intérieur de nos frontières... européennes.
Pour autant il convient de maintenir parmi nos principes républicains (et chrétiens ?) celui de l'accueil et du droit d'asile, qui a toujours fait honneur à la France, notre pays... Mais il faut l'assortir du rétablissement de l'assimilation qui a cédé la place à l'intégration, puis à l'inclusion et enfin au communautarisme ! Ces deux aspects constituent selon moi les deux faces d'une nouvelle politique migratoire à mettre en place au niveau européen, et bien sûr national pour ce qui concerne la face assimilation...
Pour ce qui concerne le traité d'Aix La Chapelle, je crois en revanche qu'il faut mesurer de manière réaliste que face aux super puissances, et face aux menaces - USA, Chine, terrorisme, la France elle seule ne fait pas le poids en dehors de l'OTAN.
Or on sait bien ce qu'est l'OTAN, qui pousse ses pions vers l'Est face à M. Poutine qui est pourtant l'allié historique de notre pays...
Ainsi, si nous voulons continuer à être les valets de M. Trump qui sait déjà si bien contester notre souveraineté à travers le dollar et ses sanctions inacceptables mais aujourd'hui incontournables, nous devrons consentir à abandonner une parcelle de notre souveraineté... c'est le prix à payer pour maintenir un certain équilibre face aux empires qui nous menacent.
CR
Deux observations:
Supprimersur l'immigration, ne pas confondre le niveau individuel (générosité...) et le niveau collectif exigeant que l'on préserve la Nation.
sur le traité d'Aix La Chapelle, il me semble qu'une vraie politique internationale fondée sur les alliances, ce que la France a su faire dans le passé, nous permettrait de faire face sans avoir à céder tout ou partie de notre souveraineté
Macron ne nous prend pas pour des enfants: il nous prend pour des c... et ca commence à se voir .
RépondreSupprimerMediapart a publie un article tres documenté ( Par Laurent Mauduit, le 27 Janvier 2019) sur la tentative de manipulation de Chantal Jouano visant à teleguider le "Grand Debat" tout en lui donnant une apparence d'impartialité. Chantal Jouano a refusé de cautionner ce simulacre de debat en raison de son désaccord sur deux points fondamentaux:
1) Pas de questions taboues
2) Processus d'elaboration de la synthese des debats et transparence sur les conclusions. En effet il ressort des discussions que Chantal Jouano a eues avec les services du PM que les conclusions étaient écrites d'avance.
Le PM, ou l'Elysee, ont alors pris la decision minable de tenter de discréditer Chantal Jouano en mettant l'accent sur son salaire "indecent", salaire pourtant décidé par l'Exécutif.
Bernard, as-tu lu l'article de mon ami ancien directeur général de l'état-major de l'Union européenne ?
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