HAINE, ANTISÉMITISME, COMMENT S'EN SORTIR?

La semaine qui vient de s’écouler a été marquée par la division et la violence de notre société. La haine antisémite. Les actes de profanation contre les édifices religieux chrétiens. Un de nos intellectuels pris à partie par des manifestants dont on minimise l'obédience...

La haine se répand comme une traînée de poudre et le pouvoir semble impuissant. Les condamnations prononcées ne font qu’attiser le feu. La haine monte de manière inexorable comme si elle se nourrissait de ses condamnations.

Il faut dire que la confusion est totale.

Sous prétexte de dénoncer les dogmatismes de manière dogmatique et idéologique, la France officielle vilipende ceux-là même qui proclament leur attachement aux principes dont pourrait venir la solution. Ainsi par exemple l’amalgame par des membres emblématiques du gouvernement - non désavoués ni reniés - entre le mouvement de la « Manif pour tous » et le terrorisme islamiste.

La France officielle continue de condamner son héritage chrétien qu’elle veut à tout prix mettre dans le même sac que l’extrême droite et l’islamisme dont elle ne veut pas voir l’identité profonde.

Et pourtant…

Le seul moyen de se prémunir de ces tentations criminelles et destructrices est de remettre de l’ordre dans les « valeurs ». Comment ?

Je vous propose le texte de la condamnation prémonitoire du nazisme par le pape Pie XI dans son encyclique du 14 mars 1937 « MIT BRENNENDER SORGE » :

« Quiconque prend la race, ou le peuple, où l’État, ou la forme de l’État, ou les dépositaires du pouvoir, ou tout autre valeur fondamentale de la communauté humaine–toutes choses qui tiennent dans l’ordre terrestre une place nécessaire et honorable–quiconque prend ces notions pour les retirer de cette échelle de valeurs, même religieuses, et les divinise par un culte idolâtrique, celui-là même renverse et fausse l’ordre des choses créées et ordonnées par Dieu. »

Le même Pape Pie XI qui proclamait « spirituellement nous sommes tous des sémites » !

Cette perspective permet de combattre la haine et la violence qui divisent l’humanité en proie aux inquiétudes.

La providence toujours aussi riche et abondante nous livre ce dimanche l’Évangile dans lequel le Christ affirme : « aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. » Et le sermon que j’ai entendu insistait sur la nécessité d’oublier pour aimer.

La responsabilité du pouvoir politique est de faire en sorte que l’oubli et l’amour soient possibles. Les rendre possibles... Pour cela, il doit dire la vérité et ne pas la mettre sous le tapis, il ne doit rien faire qui attise les braises de la division et de la violence, il doit gérer le temporel avec prudence, lucidité et fermeté…

Que nous en sommes loin avec tous ces apprentis sorciers qui nous gouvernent, dont Madame Marlène Schiappa est une icône. Car ses excuses: «Lorsqu'un message est mal reçu c'est qu'il a été mal émis. Les gens qui ont adhéré à “La Manif pour tous” ne sont évidemment pas des terroristes», assure-t-elle, rappelant qu'elle a bien précisé dans l'entretien qu'elle ne mettait pas les deux «sur le même plan» n'enlèvent rien au texte d'une interview relue et validée y compris apparemment à Matignon et à l'Elysée.... Pour elle les conservateurs dogmatiques sont des attardés refusant le changement, la diversité et le progrès, comme les islamistes... Ce discours moralisateur et sentencieux de nos gouvernants est sourd par rapport aux réalités des menaces qui entretiennent les peurs. Il ne parle pas au peuple en proie à ses angoisses de tous ordres: économiques, sociales, morales et identitaires.

La lâcheté humaine a ceci de caractéristique qu’elle se retranche derrière des attitudes de haine et de violence en cas de difficultés, de peur, de craintes et d’inquiétudes. C’est ainsi que montent les haines comme des blancs en neige. A cet égard les années 30 tant de fois citées à contre-sens sont révélatrices. La pleutrerie de l’humanité est grande, trop grande, de triste mémoire. Il ne faut pas lui donner la possibilité de se répandre et se diffuser dans la vie sociale, surtout en période de crise. Les hommes ont trop tendance à se réfugier ensuite derrière ceux qu’ils croient les plus forts sans voir les risques auxquels ils les exposent.

Il est plus que jamais temps de prier pour la France et l’Europe !