C’est parti sur les chapeaux de roues !
Michel Barnier découvre les bienfaits de la souveraineté
nationale sur le plan juridique, lui qui a présidé avec d’autres à la mise en œuvre
de la solution fédérale maastrichtienne.
Valérie Pécresse ose parler de politique familiale ;
mais de quelle famille ?
Anne Hidalgo veut doubler le salaire des enseignants ;
pourquoi pas… mais avec quel argent et pour enseigner quoi ?
Marine Le Pen qui s’est soumise à un nouveau lifting programmatique
nous gratifie par exemple de la nationalisation des autoroutes sur la route des
libertés fondamentales dont elle fait son étendard. Mais que sont devenus les
fondamentaux qui l’ont amenée là où elle est rendue ?
Emmanuel Macron continue son « quoiqu’il en coûte »
à toutes les sauces ; les promesses de milliards pleuvent sur les champs
de ruines de la société française.
Éric Zemmour se prend pour Napoléon et se lance dans la
bataille électorale, croyant que son analyse souvent juste de la crise de la
Nation lui donne le crédit et la légitimité nécessaires pour aspirer à l’exercice
du pouvoir. Il ne suffit pas de critiquer pour gouverner.
Mélenchon refait du Mélenchon….
Et cela ne fait que commencer…
Nous allons être gâtés !
Idées contre idées. Programmes contre programmes. Démagogie,
idéologie, ambition : rien de nouveau. Le pire est pour demain.
La France se cherche un homme d’Etat ! Elle espère.
Elle attend. Elle s’épuise.
Tout cela sent le sapin. Ce ne sont pas les talibans ou l’État
islamique qui vont me dire le contraire…
Face à cette débauche démagogique je retrouve grâce à
Jacques Tremolet de Villers cette citation de Gustave Thibon à propos des
hommes politiques :
« Que voulez-vous qu’ils fassent ! Ils sont
comme des tailleurs à qui l’on demanderait de tailler un costume en leur
fournissant un tissu en lambeaux. C’est par la réhabilitation du tissu social
qu’il faudrait commencer. »
En cette rentrée de septembre je cherche, malheureusement
en vain, dans les ébauches de programmes qui pleuvent la moindre allusion à une
tentative de réhabilitation du tissu social…
Attendons donc, mais sans se faire trop d’illusions… et
pendant ce temps attachons nous de notre côté à cette œuvre qui ne dépend pas
que de l’État même si la contribution de ce dernier sera essentielle à l’œuvre
politique au sens le plus noble qu’elle a perdu.
Il reste que la tâche de l’homme d’État est loin d’être
aisée ; ceci étant dit à la décharge des soupirants à la fonction suprême et à
celle de notre Jupiter qui, pieds et poings liés par ses prétentions prométhéennes
et ses engagements de 2017, s’est débattu comme il a pu, avec son inexpérience
et son agitation maladive, pour combattre les effets d’une crise sans précédent
dans la période moderne.
Alors, parce que la sagesse est éternelle, ne quittons
pas Jean de La Fontaine qui dans sa dernière fable écrivait :
« O vous, dont le public emporte tous
les soins,
Magistrats, princes et ministres,
Vous que doivent troubler mille accidents
sinistres,
Que le malheur abat, que le bonheur corrompt,
Vous ne vous voyez point, vous ne voyez
personne.
Si quelques bons moments à ces pensers vous
donne,
Quelque flatteur vous interrompt.
Cette leçon sera la fin de ces ouvrages :
Puisse-t-elle être utile aux siècles à venir
!
Je la présente aux rois, je la propose aux
sages ;
Par où saurais-je mieux finir ? »
A bon entendeur….
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Commentez cet article et choisissez "Nom/URL" ou Anonyme selon que vous souhaitez signer ou non votre commentaire.
Si vous choisissez de signer votre commentaire, choisissez Nom/URL. Seul le nom est un champ obligatoire.