mardi 14 septembre 2021

ELECTION PRESIDENTIELLE: C'EST PARTI SUR LES CHAPEAUX DE ROUES!

 C’est parti sur les chapeaux de roues !


Michel Barnier découvre les bienfaits de la souveraineté nationale sur le plan juridique, lui qui a présidé avec d’autres à la mise en œuvre de la solution fédérale maastrichtienne.

Valérie Pécresse ose parler de politique familiale ; mais de quelle famille ?

Anne Hidalgo veut doubler le salaire des enseignants ; pourquoi pas… mais avec quel argent et pour enseigner quoi ?

Marine Le Pen qui s’est soumise à un nouveau lifting programmatique nous gratifie par exemple de la nationalisation des autoroutes sur la route des libertés fondamentales dont elle fait son étendard. Mais que sont devenus les fondamentaux qui l’ont amenée là où elle est rendue ?

Emmanuel Macron continue son « quoiqu’il en coûte » à toutes les sauces ; les promesses de milliards pleuvent sur les champs de ruines de la société française.

Éric Zemmour se prend pour Napoléon et se lance dans la bataille électorale, croyant que son analyse souvent juste de la crise de la Nation lui donne le crédit et la légitimité nécessaires pour aspirer à l’exercice du pouvoir. Il ne suffit pas de critiquer pour gouverner.

Mélenchon refait du Mélenchon….

Et cela ne fait que commencer…

Nous allons être gâtés !

Idées contre idées. Programmes contre programmes. Démagogie, idéologie, ambition : rien de nouveau. Le pire est pour demain.

La France se cherche un homme d’Etat ! Elle espère. Elle attend. Elle s’épuise.

Tout cela sent le sapin. Ce ne sont pas les talibans ou l’État islamique qui vont me dire le contraire…

Face à cette débauche démagogique je retrouve grâce à Jacques Tremolet de Villers cette citation de Gustave Thibon à propos des hommes politiques :

« Que voulez-vous qu’ils fassent ! Ils sont comme des tailleurs à qui l’on demanderait de tailler un costume en leur fournissant un tissu en lambeaux. C’est par la réhabilitation du tissu social qu’il faudrait commencer. »

En cette rentrée de septembre je cherche, malheureusement en vain, dans les ébauches de programmes qui pleuvent la moindre allusion à une tentative de réhabilitation du tissu social…

Attendons donc, mais sans se faire trop d’illusions… et pendant ce temps attachons nous de notre côté à cette œuvre qui ne dépend pas que de l’État même si la contribution de ce dernier sera essentielle à l’œuvre politique au sens le plus noble qu’elle a perdu.

Il reste que la tâche de l’homme d’État est loin d’être aisée ; ceci étant dit à la décharge des soupirants à la fonction suprême et à celle de notre Jupiter qui, pieds et poings liés par ses prétentions prométhéennes et ses engagements de 2017, s’est débattu comme il a pu, avec son inexpérience et son agitation maladive, pour combattre les effets d’une crise sans précédent dans la période moderne.

Alors, parce que la sagesse est éternelle, ne quittons pas Jean de La Fontaine qui dans sa dernière fable écrivait :

« O vous, dont le public emporte tous les soins,

Magistrats, princes et ministres,

Vous que doivent troubler mille accidents sinistres,

Que le malheur abat, que le bonheur corrompt,

Vous ne vous voyez point, vous ne voyez personne.

Si quelques bons moments à ces pensers vous donne,

Quelque flatteur vous interrompt.

Cette leçon sera la fin de ces ouvrages :

Puisse-t-elle être utile aux siècles à venir !

Je la présente aux rois, je la propose aux sages ;

Par où saurais-je mieux finir ? »

A bon entendeur….

 

 

 

 


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