L’heure du choix approche.
Le mien n’est pas encore définitivement fait même si nous
ne sommes pas loin du mûrissement… Dilemme ?
Le travers pernicieux de cette campagne électorale, comme
de bien d’autres d’ailleurs qui l’ont précédée, réside dans l’idéologie.
Éric Zemmour, qui passe pour un conservateur a fait son étendard du grand remplacement et avant cela de ce que la politique serait le combat des idées. C’est ce qui fait
que je ne suis pas d’accord avec lui. L'objet de la politique c'est la conquête du pouvoir. La modernité a dévoyé la politique en l'idéologisant!
On ne peut pas faire de la politique dans un monde idéal
ou pour un monde idéal. Elle est l’art du possible, que l'art du possible!
Prenons un exemple, celui de l’avortement. Vous savez mon
opposition à cet acte que je considère comme criminel. Une fois que l’on a dit
cela peut-on imaginer aujourd’hui en France en 2022 de faire adopter une loi
qui interdise l'avortement ou qui seulement en réduise l’accès ? Je ne le pense
pas. Ce ne serait pas réaliste. Ce qui ne signifie pas que l’on doive se
satisfaire de la position ahurissante adoptée il y a quelques jours par le candidat Emmanuel Macron à
ce sujet ; celui-ci dit avoir été convaincu par les arguments des gynécologues
opposés à l’allongement du délai d’avortement de 12 à 14 semaines. Mais il ne
reviendra pas sur cette loi désormais votée ! Or il n’a rien fait pour s’opposer
à ce vote en tant que président de la république… De qui se moque-t-il? Ceci étant à l'instant où nous parlons on ne peut pas revenir en arrière; les mentalités ne sont pas prêtes. La seule solution serait de mener une politique d'aide et de soutien des souffrances...
S'agissant de l'assimilation des immigrés et des personnes issues de l'immigration, là encore il faut se rendre à l'évidence que nous devons mettre en œuvre une politique réaliste notamment dirigée vers les seconds qui ont pratiquement tous la nationalité française. Certes faut-il reduire l'immigration au maximum mais le drame du communautarisme doit être combattu autrement que par de l'exclusion....
L'idéologie ne permet pas de faire de la bonne politique. On ne refait pas la société; on la soigne, on essaie de la guérir. Il faut gérer le quotidien de manière positive. On doit faire de la politique les pieds dans la boue tout en gardant le regard vers l’horizon. Rester pragmatique, réaliste, efficace. Aller dans le bon sens, oui mais pas en faisant faire des grands écarts ou des sauts dans le vide. La politique est l’art du possible, du concret.
Le gouvernement de la cité doit être confié à des hommes
ou des femmes capables de gérer le réel à l’instant donné, en fonction des
contraintes, de manière à servir le bien commun dans toute la mesure du
possible.
Ne demandons pas l’impossible !
Soyons réalistes sans perdre la conscience de ce qui est
bien et de ce qui est mal… comme de ce qui est bons et de ce qui est mauvais
pour le pays… comme de ce qui pousse les citoyens dans des voies négatives de
ce qui au contraire contribue à les aider à faire les bons choix.
Dès lors, sauf à vouloir jeter la France dans un épisode
quasi révolutionnaire qui n’est pas à souhaiter même s’il n’est pas exclu qu’il
finisse par éclater, nous devons impérativement confier le pouvoir à un homme ou une femme soucieux de l’intérêt
commun en fonction de ces contraintes et de ces paramètres.
Il s’agit donc de choisir, non pas le meilleur, mais le
moins mauvais… D'accord, ce n’est pas exaltant, j’en conviens. Mais il ne faut pas rêver.
N’attendons pas un miracle, mais simplement le moindre mal…
La formule de Machiavel est éternelle : « en politique le
choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre
mal. »
A l'aune de ces observations en raisonnant par élimination, peu nombreux sont ceux, parmi les candidats susceptibles de "jouer gagnant", qui peuvent recueillir nos suffrages !
Tels sont les termes du choix qu’il reste maintenant à
faire…
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