dimanche 17 septembre 2023

MON ETE AVEC GEORGES BERNANOS (10) SUITE ET FIN

Dans son livre « VIVRE ET MOURIR AVEC GEORGES BERNANOS » Sébastien LAPAQUE écrit qu’on ne devrait jamais laisse passe rune année sans relire « DIALOGUES DES CARMELITES ». 


Georges Bernanos a écrit cette pièce de théâtre, malade, aux portes de la mort. La lecture en est bouleversante. Sébastien LAPAQUE poursuit: cette œuvre « s’impose comme une puissante méditation sur le sacrifice, la vocation, la grâce, la prière, la peur ».

Et il ajoute qu’elle est aussi et surtout la plus géniale illustration littéraire qui ait jamais été donnée du dogme catholique de la communion des saints. Réalité spirituelle trop oubliée sans laquelle notre religion n’a plus de sens. « Dieu a voulu que nous puissions prier les uns à la place des autres (pas seulement les uns pour les autres). Ainsi chaque prière, fut-elle celle du petit pâtre qui garde ses bêtes, c’est la prière du genre humain » dit la mère prieure à Blanche le personnage central de la pièce. Et la prière soutient ici le sacrifice de telle sorte que les sœurs du Carmel meurent en martyres à la place des autres, et pour eux.

Ce texte est également inspiré d’une autre idée force de notre auteur : le sens de l’honneur qui « parle plus haut que la crainte » chez une carmélite dira la mère prieure au commissaire de la Révolution. Sauf quecomme l’avait dit la première mère prieure à Blanche : « Dieu a pris votre honneur en charge, et il est plus en sureté dans Ses mains que dans les vôtres ».

Et puis, il y a la peur et plus encore notre fragilité face au martyre que l’honneur commande de ne pas refuser. Blanche qui dit entrer au Carmel par « attrait de la vie héroïque » tremblera devant le martyre auquel elle sembla pouvoir échapper mais qu’elle finira par accepter librement soutenue par la grâce. Le thème est celui de la « peur surmontée » écrira Mgr CHAUVET.

Il y a enfin une leçon sur l'orgueil qui guette chacun, y compris chez des personnes consacrées qui restent des femmes et des hommes soumis à la tentation.

La lecture de cette pièce qui fait resplendir le mystère chrétien nous place face à des réalités que nous ne voulons pas voir et que nous refusons tant elles nous semblent d’un autre temps à nous autres modernes avancés. Le drame du martyre, hanté par la peur et transcendé par la grâce est éternel. Il peut toujours se renouveler. Le chrétien ne peut pas le souhaiter mais il doit l’accepter. N’oublions pas tous les martyres qui acceptent en notre XXI° siècle comme au temps de Néron....

Georges Bernanos est plus vivant que jamais au travers de ce texte qui ne se lit pas mais se médite !

Quel été mes amis!!!!!

1 commentaire:

  1. Sens de l’honneur et du sacrifice, volonté de voir et de parler vrai en toute liberté…
    Décidément Georges Bernanos est l’anti-homme moderne… qui nous fait tant défaut dans notre société de l’individualisme forcené et du nihilisme « multicartes »…

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