Dans son livre « VIVRE ET MOURIR AVEC GEORGES BERNANOS » Sébastien LAPAQUE écrit qu’on ne devrait jamais laisse passe rune année sans relire « DIALOGUES DES CARMELITES ».
Georges Bernanos a écrit cette pièce de théâtre, malade, aux
portes de la mort. La lecture en est bouleversante. Sébastien LAPAQUE poursuit: cette œuvre « s’impose comme une puissante méditation sur le sacrifice,
la vocation, la grâce, la prière, la peur ».
Et il ajoute qu’elle est aussi et surtout la plus géniale
illustration littéraire qui ait jamais été donnée du dogme catholique de la
communion des saints. Réalité spirituelle trop oubliée sans laquelle notre
religion n’a plus de sens. « Dieu a voulu que nous puissions prier les
uns à la place des autres (pas seulement les uns pour les autres). Ainsi chaque
prière, fut-elle celle du petit pâtre qui garde ses bêtes, c’est la prière du
genre humain » dit la mère prieure à Blanche le personnage central de la
pièce. Et la prière soutient ici le sacrifice de telle sorte que les sœurs du
Carmel meurent en martyres à la place des autres, et pour eux.
Ce texte est également inspiré d’une autre idée force de
notre auteur : le sens de l’honneur qui « parle plus haut que la crainte »
chez une carmélite dira la mère prieure au commissaire de la Révolution. Sauf
quecomme l’avait dit la première mère prieure à Blanche : « Dieu a
pris votre honneur en charge, et il est plus en sureté dans Ses mains que dans
les vôtres ».
Et puis, il y a la peur et plus encore notre fragilité
face au martyre que l’honneur commande de ne pas refuser. Blanche qui dit
entrer au Carmel par « attrait de la vie héroïque » tremblera
devant le martyre auquel elle sembla pouvoir échapper mais qu’elle finira par
accepter librement soutenue par la grâce. Le thème est celui de la « peur
surmontée » écrira Mgr CHAUVET.
Il y a enfin une leçon sur l'orgueil qui guette chacun, y compris chez des personnes consacrées qui restent des femmes et des hommes soumis à la tentation.
La lecture de cette pièce qui fait resplendir le mystère
chrétien nous place face à des réalités que nous ne voulons pas voir et que
nous refusons tant elles nous semblent d’un autre temps à nous autres modernes
avancés. Le drame du martyre, hanté par la peur et transcendé par la grâce est
éternel. Il peut toujours se renouveler. Le chrétien ne peut pas le souhaiter
mais il doit l’accepter. N’oublions pas tous les martyres qui acceptent en
notre XXI° siècle comme au temps de Néron....
Georges Bernanos est plus vivant que jamais au travers de
ce texte qui ne se lit pas mais se médite !
Quel été mes amis!!!!!
Sens de l’honneur et du sacrifice, volonté de voir et de parler vrai en toute liberté…
RépondreSupprimerDécidément Georges Bernanos est l’anti-homme moderne… qui nous fait tant défaut dans notre société de l’individualisme forcené et du nihilisme « multicartes »…