dimanche 5 novembre 2023

ANTISEMITISME, CONFORMISME ISLAMISTE, LE PIEGE

Il s’agit d’une lame de fond. Une vague. Un mouvement sur lequel la raison semble n'avoir pas de prise dont nous pouvons craindre qu'il nous entraîne inexorablement vers la barbarie que nous croyions impossible depuis Auschwitz. Une vague complice du terrorisme islamiste sur fond d’un antisémitisme d'atmosphère de plus en plus affirmé.


Nous sommes face à un phénomène qui relève des mouvements de foule. Ces derniers ont été étudiés particulièrement par Gustave Le Bon. 



Ils expliquent comment des êtres humains peuvent se retrouver entraînés dans des actions auxquelles ils sembleraient ne devoir jamais adhérer. Mystère de l'entraînement ? Mystère des foules ? Mystère de l'humanité perdue, manipulée…

Dans une interview donnée ce jour sur Europe 1 https://www.europe1.fr/emissions/Le-grand-rendez-vous/le-grand-rendez-vous-avec-georges-bensoussan-4209151Georges Bensoussan rappelait que le nazisme fut adoubé par une catégorie de la population allemande particulièrement instruite et cultivée de telle sorte que selon lui l'éducation ne nous met pas à l'abri de ces dérives. Comment cela est-il possible ? Pourquoi ? Non, nous ne sommes pas à l'abri d'une répétition des pires horreurs du 20e siècle et de ce que l'homme est capable d'inventer pour faire sciemment le mal.

Ce mouvement est instrumentalisé par une haine archaïque de type paranoïaque nous dit Georges Bensoussan qui insiste sur le fait que le signe juif est le signe de l’origine et qu'il concentre sur lui toute la haine de toutes les origines. Au-delà des origines de l'antisémitisme sur lesquelles je ne veux pas revenir dans ce billet même s'il est extrêmement important d'y réfléchir et d'en avoir conscience, une autre remarque de Georges Bensoussan me semble essentielle. Il y a un conformisme qui explique ce que nous voyons et redoutons. Un conformisme de masse qui fait qu’un discours moutonnier conduit les hommes vers l’acceptation du meurtre pour reprendre les mots de Georges Bensoussan.

Dans son essai banalité du conformisme dont je vous ai déjà rendu compte et dont je vous recommande à nouveau la lecture, Jean Grimaldi d’Esdra analyse ce qu'il nomme « l’entrée en conformisme » (Chapitre 3). 



Ce mécanisme de la mise en route du processus de création d'un mouvement irrationnel, purement psychologique et produit d'une manipulation dont l'illustration a par exemple été fournie dans le roman la vague de Tod Strasser. 



Le conformisme résulte d'une mise en œuvre qui est le produit plusieurs facteurs: l'entretien d'une forme de flou autour de certains thèmes, une mise en scène, une action initiale anodine, une vision, l'entretien d'une nouvelle identité et une discipline. Un processus orchestré, volontaire. L’Auteur conclue « l’entrée en conformisme est donc le fruit d'un mécanisme sociologique ou progressivement de nouvelles règles, un nouveau comportement s'impose à nous » et encore « le conformisme est la métamorphose des êtres libres doués de raison, de cœur, de particularités, en des éléments humains robotisés. Sans conscience, sans libre-arbitre, sans couleur ni différence ».

C'est à cela que nous sommes confrontés.

Personne ne m’enlèvera de l'esprit qu'il y a une conjonction stratégique entre l'action terroriste du 7 octobre et les manifestations organisées à répétition en Occident avec l'entretien et le soutien d'un discours antisémite, antisioniste, antioccidental.

Comment ne pas le voir ? Mais il est si difficile de voir ce que l'on voit comme le rappelait Charles Péguy…

Comment ne pas le mettre en lien avec le phénomène d'une immigration majoritairement musulmane ? … avec toutes les actions terroristes conduites sur notre sol ?

Et comment ne pas voir que ce processus a pour but de créer un mouvement immaitrisable au sein d'une population bien identifiée qui est en même temps la clientèle visée par la France insoumise (LFI) de JL Mélenchon ?

Comment ne pas voir que ce processus a pour objet de mettre en échec toute la stratégie occidentale qui consiste à dire qu'il y a -ce qui est vrai - dans la population musulmane une majorité de personnes qui ne sont pas des extrémistes et des terroristes ?

Comment ne pas voir que ce conformisme identitaire, haineux et religieux a précisément pour objet et pour but de créer une dynamique au sein d'une population dont nous savons qu'elle représente par exemple en France aujourd'hui un peu moins de 10 000 000 de personnes et qui, plus les années iront, sera jeune et dynamique ?

Face à cette action d'envergure, perverse, violente, nous devons attacher un soin particulier à nos relations avec cette population définitivement installée sur notre sol tout en exigeant du pouvoir politique qu'il mette en œuvre toutes les actions nécessaires pour en distraire les éléments les plus dangereux.

Pour cela nous devons abandonner notre angélisme et notre méconnaissance de l'islam; sortir du piège que nous nous sommes tendus.

De manière à illustrer ce que je veux souligner, je prendrai pour conclure l'exemple de la récente comparution devant la juridiction pénale de l'imam de Beaucaire. Ce dernier a été poursuivi pour avoir tenu des propos qui n'étaient en réalité que la stricte lecture de l'un des hadiths du Coran. Le piège se referme. Nous ne pouvons pas en même temps considérer que la pratique de l'islam soit conforme avec nos principes républicains et poursuivre celui qui se contente de lire des passages d'un livre qui est précisément l'objet de la foi du musulman.

Charlotte d’Ornelas s’en explique dans le JDD.

Les hadiths ne sont pas l’apanage des islamistes. Ils font partie intégrante de la tradition islamique tout court. Or ce n’est pas la première fois que l’un d’eux est à l’origine d’un procès. En 2022, l’imam de la grande mosquée de Toulouse, Mohamed Tataiat, avait été condamné en appel à quatre mois de prison avec sursis, cinq ans après un prêche sur le « combat final » entre juifs et musulmans, pendant lequel il avait récité par cœur la phrase suivante – ne se sachant peut-être pas filmé :

« Le jour du jugement n’arrivera que quand les musulmans combattront les juifs. Les juifs se cacheront derrière les pierres et les arbres, et les pierres et les arbres diront : “Ô musulman, ô serviteur d’Allah, un juif se cache derrière moi, viens et tue-le.” »

L’imam en question n’est pas un esprit faible non plus, il est même titulaire d’un doctorat en théologie de l’université du Caire, réputée dans le monde sunnite.

Les avocats de l’accusé, maîtres William Bourdon et Vincent Brengarth, avaient interrogé le tribunal :

« Appartient-il au juge de dire si tel ou tel hadith peut être utilisé ou non par un imam ? »

Question cruciale. Le procureur avait contourné l’affrontement :

« Vous êtes à la barre non parce que vous êtes imam, ou que vous avez cité un texte sacré, mais parce que vous l’avez fait dans des conditions à engendrer la haine. »

L’avocate de l’Organisation juive européenne, Andréa Assor-Doukhan, partage l’analyse :

« Il ne s’agit pas de demander au tribunal d’apprécier le bien-fondé d’un texte religieux mais de constater que sous couvert du caractère religieux d’un écrit, cet imam a diffusé un texte appelant au meurtre des juifs dans un contexte inflammable, et que le caractère religieux du texte ne peut faire obstacle à la juste application de la loi pénale. »

Interrogé en marge du procès de l’imam toulousain, le recteur de la grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, avait contesté l’usage de ce hadith, jugeant qu’il aurait du « rester dans l’oubli ».

Le problème est que le hadith en question n’est pas tombé dans l’oubli puisqu’il figure dans les deux recueils majeurs de hadiths du sunnisme, ainsi que dans Les Jardins des vertueux, sorte de compilation de versets du Coran et de hadiths, qui s’enorgueillit d’être « l’ouvrage religieux le plus lu dans le monde » après le Coran.

Nombre de musulmans adoptent sans doute une lecture critique de ces hadiths. Mais l’écrit demeure, intact, dans la littérature proposée aux fidèles, voire dans les prêches qu’ils entendent. Or, avec ou sans contexte, la phrase contrevient objectivement à l’interdiction de l’appel à la haine contenue dans les lois françaises. Ce que vient à nouveau de rappeler un tribunal.

Tel doit être notre principal sujet de réflexion à propose de notre soutien public d'un islam acceptable, d'un islam français, d'un islam de la République en même temps que de notre souci légitime de nous protéger. Comment pouvons-nous en même temps tenir le discours de la tolérance à l'égard d’une religion politique dont le contenu - qui est l'objet d'une foi scripturale - entretient la violence et des propos haineux voire antisémites, et agir à l'encontre de tout ce qui provoque et entretient cette violence, cet antisémitisme ?

Derrière le conformisme malicieusement suscité par les islamistes avec la complicité des révolutionnaires de la France de 2023 se cache un redoutable piège….

 

 

 

1 commentaire:

  1. LE problème est que nos politiciens, commentateurs, et philosophes refusent d'examiner l'éventuelle classement possible du Coran de Mahomet comme ouvrage fondateur d'une "SECTE" (et non d'une "religion"). L'interdiction de quitter le groupe sous peine de mort (principe officiel de l'islam) suffit à obliger de se poser la question. Mais évidemment, traiter de sectaires une dizaine d'états de puissances diverses et variées, détenant de gros stocks d'hydrocarbures, est de nature à faire réfléchir. C'est bien un musulman qui a parlé de "versets sataniques" et vit depuis sous fatwa permanente. Donc nous sommes en guerre contre des ennemis qui nous l'ont officiellement déclarée, mais que nous refusons de combattre... la solution n'est pas pour demain...

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